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L'absentéisme pour cause de "burn-out" au sein de l'administration wallonne

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 417 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 07/06/2018
    • de ONKELINX Alain
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Les cas d'absentéisme pour cause de « burn-out », qu'ils soient dus à la vie professionnelle ou à la vie privée, se font de plus en plus nombreux et touchent tous les secteurs d'activités, y compris dans la fonction publique.

    Nous pouvons également constater que le « burn-out » est un diagnostic difficile à interpréter tant les causes peuvent être multiples et liées à différents facteurs.

    Selon Medconsult, l'ASBL chargée par le SPW du contrôle des absences pour maladie, sur 28 365 certificats réceptionnés en 2015, 3 096 étaient liés au « burn-out » ou à un syndrome dépressif, chiffre tout de même important.

    Afin d'améliorer la situation à ce sujet, certaines mesures étaient prévues dans le cadre du Plan bien-être, telles que l'organisation de sensibilisation « bore-out, burn-out et stress au travail » via des sessions d'acquisition et d'échange de pratiques de prévention, le développement de séances de formations relatives au stress et au burn-out, ou encore le développement d'un cadre de travail harmonieux...

    Dans ce contexte, comment la situation a-t-elle évolué à ce niveau en Wallonie ?

    Peut-elle faire le point sur les actions menées ou à mener sur cette problématique en général ?

    Dispose-t-elle de chiffres concernant les absences liées au « burn-out » pour les années 2016 et 2017 ?
  • Réponse du 21/06/2018
    • de GREOLI Alda
    Le Plan Bien-être approuvé par le Gouvernement wallon le 21 juillet 2016 vise à fournir à tous les membres du personnel de l’Administration wallonne un cadre de travail et de fonctionnement dans lequel ils se sentent bien. Ce cadre devrait leur permettre d’effectuer leurs prestations dans une meilleure harmonie.

    Le plan s’articule autour de dix axes, dont la lutte contre le stress et la prévention du burn-out (axes 1 et 2) ainsi que la lutte contre l’absentéisme (axe 4).

    Une des mesures prévues par le Plan bien-être consiste à sensibiliser les fonctionnaires généraux, les directeurs et la hiérarchie intermédiaire du SPW à la question de la prévention du bore-out, du burn-out et du stress au travail via des ateliers d’acquisition et d’échange de pratiques. Des ateliers se sont déroulés entre février et juin 2018 et ont porté sur 10 thématiques différentes telles que « démystifier les différents phénomènes liés aux risques psychosociaux au travail », « prévenir le stress », « prévenir le burn-out », « le sens au travail »… Ces ateliers s’adressaient au personnel d’encadrement et assimilé, soit à environ 500 personnes, lesquelles ont été invitées à s’inscrire à minimum 2 ateliers.

    Une autre mesure prévue par le Plan vise à développer des formations en matière de Bien-être au travail. À cet effet, l’École d’administration publique (EAP) a réalisé une enquête destinée à récolter les besoins du SPW et des OIP à ce niveau. Il en résulte que pour certaines formations (gestion du stress, gestion des conflits et assertivité), la demande est en augmentation. Le recours à une nouvelle vague de formateurs internes permet de disposer d’un nombre plus important de formateurs au sein de la thématique « compétences relationnelles », ce qui permettra plus de souplesse et de réactivité pour répondre à ces besoins. L’EAP a également recueilli des besoins de formation en « gestion de l’agressivité » et envisage de développer une telle formation, à l’instar de ce qui a déjà été développé de manière ponctuelle par la direction de la formation pour la DGO7. Enfin, dans la mesure où la formation axée sur le burn-out s’adresse uniquement au personnel encadrant, l’EAP est désireuse d’élargir le programme de la formation « gestion du stress » pour y inclure la prévention du burn-out.

    En ce qui concerne les chiffres des absences liées au burn-out ou à un syndrome dépressif, il apparait que le pourcentage de certificats médicaux (quelle que soit leur durée) liés à ces problématiques a diminué de presque 1 % (de 10,91 % à 9,99 %) entre 2015 et 2017 pour le Service public de Wallonie. Les données relatives aux causes des absences pour maladie sont toutefois à prendre avec un certain recul, car les motifs ne sont pas toujours renseignés. Ainsi, en 2017, plus de la moitié des motifs d’absence maladies étaient inconnus.

    Un rapport annuel de mise en œuvre du Plan Bien-être, reprenant trois actions phares, a été réalisé pour fin avril 2018 par chaque organisme bénéficiaire d’une subvention dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Bien-être. Cela permettra l’élaboration d’un rapport qualitatif relatif aux actions du Plan Bien-être mises en œuvre en 2017.