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Les réservations hôtelières en ligne

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 555 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 11/06/2018
    • de MAROY Olivier
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Selon une étude que Monsieur le Ministre a commandée, il ressort que 75% de l’offre hôtelière dans notre région ne « s’inscrit pas dans un processus de réservation en ligne adéquat ».

    Pire, 41 % de nos hôtels ne sont même pas disponibles à la réservation en ligne.

    Certains hôtels freinent des quatre fers pour s’inscrire sur des gros sites de réservation, vu la commission demandée, de l’ordre de 25 % en moyenne.

    Face à cette problématique, il propose de créer une plateforme spécifique, avec une commission de 5 %.

    J’avoue être un peu sceptique sur l’idée, vu les montants très importants dépensés par les grosses plateformes Internet pour obtenir de la visibilité. Le référencement, c’est un véritable métier.

    J’apprends que l’office de promotion du tourisme a tenté cette idée il y a quelques années, en perdant beaucoup d’argent dans cette initiative qui aurait été un échec. Ceci m’amène à lui poser quelques questions.

    Peut-il préciser la stratégie au niveau de la visibilité de cette future plateforme dédiée ?

    Comment s’assurer que celle-ci sera utilisée par les internautes depuis l’étranger ?

    Quel est le budget prévu pour cette initiative ?

    Quel est l’agenda de ce dossier ?

    Y a-t-il déjà un partenaire pour le développement ? Un marché public sera-t-il lancé ? Peut-il m’en dire plus à ce sujet ?
  • Réponse du 28/06/2018
    • de COLLIN René
    L’étude réalisée par l’ASBL Wallonie Belgique Tourisme (WBT), en collaboration avec le Cabinet français spécialisé dans l’e-tourisme Raffour Interactif, a effectivement révélé qu’aujourd’hui, 77 % de l’offre touristique wallonne « ne s’inscrit pas dans un processus de réservation en ligne adéquat » et que seuls 23 % ont un site Internet au départ duquel il est possible de réserver on line. Ces chiffres concernent l’ensemble du secteur touristique wallon et pas exclusivement les hébergements. Ainsi, si au total 41 % de l’offre n’est pas du tout réservable en ligne, ce chiffre est de 34 % pour le secteur des hébergements et de 58 % pour les attractions et musées, d’où la volonté de développer un outil de réservation répondant prioritairement aux besoins de ces derniers.

    La décision prise suite aux recommandations de Monsieur RAFFOUR n’est pas de créer une Xe plateforme commerciale mais bien de mettre à la disposition des acteurs touristiques qui le souhaitent un outil technique de réservation, un « bouton » de réservation à mettre sur leur propre site pour permettre à leurs clients d’effectuer concrètement une réservation en ligne, de l’accès à un planning et aux tarifs à la réception d’un voucher.

    Le « bouton » en question sera également repris sur les sites des organismes touristiques (Offices du Tourisme, Maisons du Tourisme, Fédérations Touristiques Provinciales et WBT), démultipliant ainsi les chances pour chaque prestataire qui adhèrera au système d’avoir des réservations.

    Outre cette présence sur les sites de toute la filière touristique, des campagnes de promotion spécifiques seront également menées par WBT dans le cadre de ses missions.

    Quant au prétendu échec d’une initiative similaire déjà menée dans le passé, la centrale de réservation Belsud, cette dernière a, pendant plus de 20 ans, permis d’offrir un service professionnel à une clientèle belge et internationale. Elle a généré de nombreuses réservations dans les gîtes et chambres d’hôtes qui y étaient affiliés. Cette centrale a cependant disparu.

    Quoi qu’il en soit, il ne faut pas comparer cette centrale de réservation au « bouton » de réservation que WBT va maintenant mettre en place. L’objectif est de présenter une version bêta au premier semestre 2019. Un appel d’offres sera lancé fin de l’été pour choisir un prestataire technique pour le développer, en étroite concertation avec le secteur.