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Les projets de maisons de repos en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 419 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 11/06/2018
    • de KNAEPEN Philippe
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    D’après les calculs de l’Institut pour un développement durable publiés en 2014, sur base de l’évolution de la population, il y aurait un besoin de 6 000 lits supplémentaires en maisons de repos d’ici 2024, rien qu’en Région wallonne.

    Madame la Ministre dispose-t-elle de prévisions plus récentes ?
    Dans l’affirmative, peut-elle me les communiquer ?

    La problématique de l’encadrement des personnes âgées est un enjeu important et le prédécesseur de Madame la Ministre entendait « revoir la politique générale en matière d’hébergement et d’accueil des personnes âgées ». Dans une réponse précédente, il précisait qu’une note-cadre avait été proposée au Gouvernement wallon, mais qu’elle faisait l’objet de « blocages ».

    La situation a-t-elle pu aujourd’hui se débloquer ?

    Où en est-on dans ce dossier ?

    Quand peut-on espérer la concrétisation de la nouvelle réforme visant à parer au problème du « papy-boom » qui se profile ?

    Par ailleurs, combien existe-t-il de maisons de repos en Wallonie ?

    Combien de lits ?

    Pour quel pourcentage public/privé ?

    À Charleroi, l’entreprise de promotion immobilière Immo VDZ a déposé, en 2017, une demande de permis d’urbanisme pour construire sur le site Saint-Charles à Montignies-sur-Sambre une maison de repos et de soins haut de gamme de 98 lits.

    Où en est ce dossier aujourd’hui ?

    D’autres projets/demandes de permis sont-ils en cours en Wallonie ?
    Dans l’affirmative, combien ?

    Des projets de maisons de repos classiques (MRPA) ou de soins (MRS) publics vont-ils voir le jour en Wallonie dans les prochaines années ?

    Madame la Ministre peut-elle faire le point sur la question ?
  • Réponse du 29/06/2018
    • de GREOLI Alda
    De nombreuses études tendent à démontrer un besoin en places d’hébergement et d’accueil des aînés dans les années à venir. Celles-ci doivent toutefois être tempérées par d’autres qui mettent l’accent, en fonction des paramètres retenus. Ainsi, une étude récente de VBIH (Virtual Belgium in Health) conclut-elle que les besoins en places de maisons de repos pourraient être fortement limités à la double condition de faire reculer l’entrée en maison de repos à 75 ans et de ne plus y accueillir des résidents avec une échelle de Katz présentant un type de dépendance dans les niveaux A ou O. Par contre, à politique inchangée, tant l’étude du VBIH que celle du KCE (le centre fédéral d’expertise en soins de santé) datée de 2011, prévoient des besoins allant de 11 907 places à 17 089 places complémentaires.

    Toutefois, je souhaite également rappeler le souhait exprimé par les citoyens sondés sur le vieillissement et dont les résultats ont été publiés en avril 2017 au Parlement de Wallonie : 61,6 % des sondés ont marqué leur préférence à vivre au domicile avec de l’aide sur place dans l’hypothèse où ils connaîtraient une perte d’autonomie contre 7 % en maison de repos.

    La note-cadre, ainsi qu’un avant-projet de décret portant la réforme du secteur des aînés, fait à ce jour l’objet de discussions au sein du Gouvernement.

    Au 1er juin 2018, la Wallonie compte 618 sites de maisons de repos-maisons de repos et de soins offrant 49 327 places d’hébergement, en ce compris les places d’hébergement de court séjour. Il reste à mettre en exploitation 2 197 places d’hébergement en ce compris les places d’hébergement de court séjour. 46,70 % des places de maisons de repos relèvent du secteur privé commercial, 25,70 % du secteur associatif et 27,60 % du secteur public. Je rappelle que l’ensemble de ces données statistiques sont continuellement accessibles sur le site portail de la santé en Wallonie et qu’elles sont mises à jour chaque mois.

    Je n’ai pas été informée du projet de construction d’une maison de repos sur le site Saint-Charles à Montignies-sur-Sambre par le canal réglementaire de la demande d’accord de principe. D’autres projets ou demandes de permis sont évidemment en cours dans la mesure où il reste à mettre en exploitation les 2 197 lits en accord de principe dont je faisais référence précédemment. Je rappelle qu’au vœu du Législateur, les gestionnaires disposent d’un délai de trois ans prorogeable pour une nouvelle durée de maximum trois ans pour mettre en exploitation ces lits.

    De nouvelles extensions de bâtiments, des reconditionnements et de nouvelles constructions verront bien le jour en Wallonie. Dans le cadre du Plan Papy-boom et de ses 187 millions d’euros débloqués, ce ne sont pas moins de 53 établissements qui sont concernés par des travaux.