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Embauche des personnes handicapées

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2005
  • N° : 29 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 01/12/2005
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à VIENNE Christiane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Décrocher un emploi est un parcours du combattant plus qu'une promenade de santé, qui réclame courage, obstination, compétence, expérience, etc. Et lorsque le candidat est une personne handicapée, c'est d'un véritable chemin de croix qu'il s'agit.

    Quatre centres de formation professionnelle wallons se sont associés, il y a quelques mois, avec l'AWIPH dans un projet commun qui consiste à proposer à leurs clients habituels des emplois, non plus dans des ateliers protégés, mais dans des entreprises tout à fait classiques.

    Leur travail consiste pour l'essentiel à lever les préjugés de l'employeur et à le convaincre que la personne handicapée est tout aussi capable, fiable et ponctuelle qu'une autre.

    L'employeur intéressé se voit expliciter les aides à l'emploi disponibles et proposer une assistance administrative.

    C'est un projet intéressant, puisque tout le monde est gagnant au final. L'employeur parce que ses besoins sont pris en compte, il bénéfice d'aides avantageuses et il engage une personne motivée et préparée. Et le candidat car il bénéfice d'une aide à la recherche, d'une préparation à l'entretien d'embauche, etc.

    J'aurais voulu savoir si les résultats de cette initiative sont déjà disponibles.

    Si oui, sont-ils encourageants ou, au contraire, faudrait-il développer d'autres types de mesures ?
  • Réponse du 08/12/2005
    • de VIENNE Christiane

    Je me réjouis de l'intérêt de l'honorable Membre pour l'emploi des personnes handicapées.

    Compte tenu de la diversité des situations vécues par les personnes handicapées, le soutien de leur mise et/ou de leur maintien au travail nécessite un large éventail de mesures. Dans l'ensemble des mesures déjà disponibles, un accompagnement intensif de l'insertion professionnelle pour un public de personnes handicapées en grande difficulté manquait. C'est pourquoi un appel à projets d'« initiatives spécifiques » (ainsi que la législation relative à l'AWIPH le prévoit) a été lancé en 2004. Parmi les vingt-quatre projets déposés, six ont pu être retenus. Celui porté par l'association de quatre centres de formation professionnelle que l'honorable Membre évoque fait partie de ces six projets.

    J'attire son attention sur le fait que cet accompagnement intensif va bien au-delà de l'explication des aides financières et de l'assistance administrative aux employeurs. Une attention importante est consacrée à l'insertion en entreprise, au besoin via une formation en situation ainsi qu'à la mise en place des conditions optimales pour l'obtention d'un emploi durable.

    L'action a débuté en janvier 2005. Il est donc encore un peu tôt pour en tirer des enseignements. Un premier rapport intermédiaire sera communiqué par l'a dministration au Comité de gestion de l'AWIPH en décembre prochain.

    Néanmoins, en fonction des quelques indications qui ont pu être récoltées, on peut déjà considérer que ce projet s'avère des plus intéressants. Ainsi, alors que l'engagement global des promoteurs porte sur 240 bénéficiaires, au 31 août dernier, plus de 180 personnes handicapées étaient déjà soutenues par les différents projets, et 39 étaient en entreprise.

    Quant au fait de savoir s'il conviendra de développer d'autres types de mesures, j'attends tout d'abord de ces projets qu'ils apportent une importante contribution à l'insertion professionnelle des personnes handicapées.

    Ainsi que j'ai déjà eu l'occasion de l'exprimer, la politique des personnes handicapées est une politique transversale par excellence. Des mesures spécifiques et adaptées aux besoins des personnes handicapées ne doivent dès lors pas être l'unique réponse.

    L'encouragement à l'emploi et la formation professionnelle des personnes handicapées est également pris en compte par mes collègues, Marie Arena et Jean-Claude Marcourt, notamment au travers des partenariats entre le Gouvernement wallon et le Conseil économique et social de la Région wallonne.