à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
Selon une étude réalisée par l’ASBL Fian Belgium, une association qui réclame une transition vers des systèmes alimentaires durables et respectueux du droit à l’alimentation, la Wallonie perd environ - chaque année - 1 730 hectares de terres agricoles et forestières au profit de l’urbanisation de ces sols.
Ces terres dites « artificialisées » représenteraient 2 602 km².
Ils souhaitent donc une meilleure protection des aires agricoles qui se trouveraient encore en zone urbanisable. Monsieur le Ministre partage-t-il les mêmes inquiétudes que les auteurs de cette étude et confirme-t-il les chiffres avancés ?
En novembre dernier, Monsieur le Ministre Di Antonio avait émis l’idée d’un « stop au béton », comme cela se passe en Flandre, en vue de préserver les zones naturelles même si le schéma de développement territorial limite déjà l’urbanisation à 6 km² par an sur l’ensemble de la Région d’ici à 2025 et d’y mettre fin en 2050.
De son côté, envisage-t-il d’autres initiatives ?
Réponse du 02/07/2018
de COLLIN René
En tant que Ministre de l’Agriculture, de la Nature et de la Forêt, je suis, bien sûr, très soucieux de la préservation des surfaces agricoles et forestières. Si je suis dans l’impossibilité de valider les chiffres repris dans ce rapport, je peux en tout cas confirmer que l’évolution décrite dans celui-ci est bien réelle et suscite beaucoup de questionnement et de réflexion au sein de mon administration.
Les plans de secteur constituent actuellement la principale mesure permettant d’encadrer et de limiter l’artificialisation. Il est donc difficile de protéger les terres agricoles et forestières situées en zone urbanisable, vu l’objectif intrinsèque de cette zone et la possible artificialisation des terres. Seul un changement de leur affectation au plan de secteur pourrait les « sauver » d’une artificialisation certaine.
Quant aux initiatives futures de mon collègue, le Ministre Carlo Di Antonio, je propose à l'honorable membre de l’interroger sur ses intentions.