à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
Monsieur le Ministre déclarait récemment, en réponse à une question écrite de mon collègue Nicolas Tzanetatos, qu'il avait demandé au FOREm de revoir son plan langue tout en analysant certaines pistes d’améliorations comme une communication langue plus ciblée vers les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et une large sensibilisation des conseillers aux langues.
Cette initiative est nécessaire, d’autant plus au regard des chiffres qui indiquent que les inscriptions aux formations en langues du FOREm ont connu une chute sensible en 2017. En effet, pour les modules du niveau « débutant » à « intermédiaire », on est passé de 1 682 inscrits à 1 585, de 2016 à 2017. Pour ceux de niveau « intermédiaire » à « avancé », on passe de 1 919 à 1 655 inscrits.
Sachant qu’au minimum une offre d’emploi sur cinq est liée à une condition de connaissance d’une langue étrangère, le défi d’un meilleur apprentissage des langues par les demandeurs d’emploi constitue un réel enjeu dans la volonté du gouvernement de remettre le plus de chômeurs possible à l’emploi.
Il est aujourd’hui essentiel que le FOREm, dans sa mission d’accompagnement individualisé et de conseils personnalisés aux demandeurs d’emploi qu’il prend en charge, les oriente et les sensibilise à l’importance de la maitrise des langues. Un travail de sensibilisation des conseillers en langue est également crucial pour prendre le problème à la racine.
Quels constats pose-t-il à l’heure actuelle sur la place des langues dans la problématique de la (re)mise à l’emploi ?
Qu’est-ce qui a été/va être mis en place par le FOREm suite à sa demande de révision de son plan langue, plus particulièrement pour la prise en charge individuelle des demandeurs d’emploi et pour la sensibilisation des conseillers en langue ?
Quels sont les points qui vont particulièrement retenir son attention dans le cadre de cette révision du plan langue ? Le cas échéant, quelles autres mesures vont-elles être mises en place pour développer l’apprentissage des langues dans le cadre de la recherche d’emploi ?
Quels sont ses objectifs en la matière ?
Réponse du 10/07/2018
de JEHOLET Pierre-Yves
Le contexte dans lequel j'ai demandé des changements dans le plan langue du FOREm est le suivant : 1. Les besoins en matière de compétences linguistiques sont importants tant pour les cadres que pour une série de métiers techniques ou de services ; 2. Le nombre de personnes formées en langues et en communication au FOREm diminue d'année en année, qu'il s'agisse de formation en centre ou d'immersion en Flandre / à l'étranger. Une campagne de publicité sur les réseaux sociaux en 2017 n'a pas permis d'enrayer cette tendance ; 3. Les pratiques de formation collective, par groupes homogènes, prévalent sur les parcours individualisés, en lien avec le projet professionnel des apprenants, tant en matière de langues étrangères que de communication ce qui engendre notamment des délais d'entrées en formation pouvant prendre plusieurs moi. Les pratiques d'enseignement sont également assez traditionnelles ; 4. La promotion de l'apprentissage des langues ne fait pas l'objet d'une communication ciblée ni de sensibilisation des demandeurs d'emploi par les conseillers
Face à ces constats et suite à plusieurs rencontres avec mon Cabinet, le FOREm a défini dans une note d'orientation 4 grands axes de travail : 1. La modernisation de l'offre de formation par des réformes pédagogiques et le renforcement du lien avec les métiers et l'insertion professionnelle ; 2. Un adressage ciblé et renforcé vers les demandeurs d'emploi ; 3. Une flexibilité et une agilité organisationnelles dans les centres de formation permettant notamment la réduction des délais d'entrée en formation 4. Une formation des formateurs renforcée.
Fin de cette année, j'évaluerai les résultats obtenus et que j'espère à la hauteur des besoins à rencontrer.