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Le baromètre annuel des accidents de circulation en Province de Namur

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1369 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 12/06/2018
    • de WARZEE-CAVERENNE Valérie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Récemment, l’Institut pour la sécurité routière a sorti son baromètre annuel relatif aux accidents de circulation en Wallonie.

    Nous constatons un triste bulletin pour la Province de Namur en termes de tués sur ses routes en 2017. Le nombre d’accidents mortels dans toutes les provinces wallonnes diminue sauf à Namur. En effet, 59 personnes ont perdu la vie en 2017 soit une hausse de 34 % par rapport à 2016.

    Il existe, en Province de Namur, des routes très accidentogènes ; ces dernières sont connues. Prenons, à titre d’exemple, les RN 90 et RN98.

    Des portions de route mal adaptées, mal sécurisées, un revêtement non conforme, des voiries dangereuses en temps de pluie, des routes parsemées de nids-de-poule… sont autant d’éléments qui interfèrent sur la sécurité routière.

    Nonobstant le fait que les moyens investis par la Wallonie via le Plan infrastructures 2016-2019 soient sans précédent et que l’amélioration de l’état des routes fasse l’objet d’une attention particulière, il n’en reste pas moins que les chiffres présentés par Vias interpellent.

    Comment Monsieur le Ministre explique-t-il que la Province de Namur soit la seule province dans laquelle le nombre d’accidents mortels soit en hausse par rapport à 2016 ?

    A-t-il diagnostiqué les routes les plus accidentogènes sur le réseau wallon ?
    Dans l’affirmative, est-ce que le réseau routier en Province de Namur présente un taux de routes accidentogènes plus élevé que dans les autres provinces ?

    Ces routes sont-elles prioritaires en termes d’investissements dans le cadre de l’amélioration de la qualité « sécurité » des infrastructures ?

    Que répond-il à certains professionnels du secteur qui estiment qu’en matière de sécurité routière, certaines zones sont délaissées au profit d’autres pour lesquelles « les choses bougent » ?

    En termes d’investissements routiers, quels sont en 2017, les montants qui ont été consacrés prioritairement à l’amélioration de la mobilité et ceux dont l’objectif premier était d’améliorer la qualité des routes existantes ?

    Quelle est sa position quant à l’utilisation d’une partie de la taxation des véhicules en vue d’entretenir les voiries wallonnes ?
  • Réponse du 02/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les données provisoires du Baromètre de la sécurité routière pour l’année 2017 révèlent que 59 personnes ont perdu la vie sur les routes de la province de Namur, en hausse par rapport aux 44 tués de 2016. Il faut néanmoins rester prudent avant d’en conclure à une dégradation structurelle de la situation en province de Namur. Même si chaque tué est de trop, les chiffres annuels de tués par province sont en effet relativement petits, ce qui fait qu’un ou deux accidents très graves avec plusieurs tués peuvent vite faire évoluer le bilan de la province. Dans le même baromètre, si l’on regarde le nombre d’accidents corporels en province de Namur, on remarque que celui-ci diminue de façon ininterrompue depuis 10 ans, réduction de 4,7 % en 2017 par rapport à 2016. Il n’y a donc pas eu plus d’accidents en province de Namur en 2017, mais quelques accidents plus graves que les années précédentes. Il faut aussi rester prudent dans les conclusions puisque les données du baromètre sont des données provisoires, les données définitives permettront par ailleurs d’être plus pointu dans les analyses.

    Le décret du 22 décembre 2010 relatif à la sécurité routière établit les démarches de gestion de la sécurité des infrastructures routières en Wallonie. Outre les démarches de contrôle et qualité des projets d'aménagement routier et les démarches d'inspection du réseau, la Région utilise les données d'accidents pour déterminer les zones de concentration d'accidents et classifier les tronçons de route.

    Lors de l'établissement des plans d'investissements tels que le plan Infrastructures 2016-2019, les zones de concentration d'accidents et les tronçons de route de classes élevées sont prioritaires. De plus, le projet d'aménagement retenu privilégie la mesure qui présente le rapport avantages / coûts le plus élevé. Et le choix des projets retenus résulte d’une analyse multicritères objective et reconnue.

    Un traitement de toutes les zones de concentration d'accidents et les tronçons de route de classes élevées est assuré. Aucune zone ou partie du territoire n'est donc délaissée. C'est d'ailleurs pour cela que le plan Infrastructures 2016-2019 reprend le projet de sécurisation de la N90 à Jemeppe-sur-Sambre. Dans le voisinage, on peut relever les travaux déjà effectués ces dernières années comme l'aménagement des carrefours de Moignelée et de Velaine, la réfection du revêtement sur la N98 entre Velaine et Auvelais et l'extension du parking de covoiturage à l'échangeur autoroutier n° 14 - Sambreville.