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Le potentiel hydroélectrique en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 302 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/06/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports
    Des sites hydrauliques, privés ou non, produisent du renouvelable 24h/24h.

    Autrefois, il existait entre 2 000 et 2 500 moulins, à l’heure actuelle, il doit subsister environ 10 % de ces installations.

    La puissance est fonction du débit et de la hauteur de la chute d’eau. Avec des installations de 3 à 10 kW de puissance, on produirait entre 18 000 et 60 000 kWh/an.

    Est-il envisageable que le Gouvernement wallon répertorie le potentiel wallon en matière d’hydroélectricité ?

    En se penchant tout d’abord sur les sites existants qui pourraient être rapidement réactivés ?

    Et ensuite en y ajoutant d’autres sites où la création d’une nouvelle unité serait économiquement rentable ?

    La Wallonie étant traversée par une série de rivières, est-il envisageable que la Région wallonne investisse dans la recherche afin d’optimaliser les techniques hydroélectriques ?
  • Réponse du 18/06/2018
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Le potentiel est bien connu des acteurs en place et a été étudié, notamment par des inventaires réalisés avec le soutien de la Wallonie ou au travers de projets européens. Le potentiel résiduel peut être classé selon le type de cours d’eau : voies hydrauliques et cours d’eau non navigables. Des 2 000 sites historiques, quelques centaines sont aujourd’hui équipables sur le plan technico-économique et environnemental.

    En ce qui concerne les voies hydrauliques, 21 sites existants et exploitables sur les voies hydrauliques ont été identifiés par la SOFICO (gestionnaires des voies hydrauliques wallonnes) et sont repris dans un programme d’équipement. Les sites encore non exploités sont principalement situés en haute Meuse (entre la frontière française et Namur), sur la haute et la basse Sambre (entre Solre-sur-Sambre et Namur) et sur l’Ourthe navigable.

    Le potentiel total supplémentaire est estimé aujourd’hui sur la Meuse à 39 GWh (en incluant le projet de l’écluse de Lanaye, hors programme d’équipement), sur la Sambre à 6 GWh et sur l’Ourthe à 5 GWh. Suivant les acteurs ayant obtenu les concessions, l’équipement de ces sites s’échelonnera pour la plus grosse partie jusque 2021, avec le dernier site équipé attendu sur la Meuse en 2024.

    Le site de l’écluse de Kain sur l’Escaut doit également être équipé, pour une production annuelle attendue de 1 GWh. Sur les voies non navigables, on estime que plusieurs centaines de sites pourraient être réhabilités :
    - des projets au Barrage du Lac des Doyards à Vielsalm, sur la Vesdre ou le Hoyoux ;
    - sur des petits sites (de type anciens moulins, généralement jusque 10 kW de puissance), à hauteur de 0,04 GWh de production supplémentaire sur base annuelle jusque 2030.

    La technique pour cette filière est très mature et il n’est pas attendu d’innovations majeures, si ce n’est des équipements qui permettent de mieux respecter la biodiversité aquatique (turbines dites ichtyo compatibles ou aménagements de passes à poissons par exemple). D’autre part, des rénovations de machines permettent d’augmenter la quantité d’énergie produite grâce à l’usage de nouvelles technologies. Ce gain est estimé à 5 % de la puissance sur l’ensemble des centrales historiques (soit 5,6 MW correspondant à une production de 18 GWh).