à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
Monsieur le Ministre n'est peut-être pas sans savoir que la Suède vient d’inaugurer ce mercredi 11 avril la première route électrifiée au monde, et ce dans l’objectif de limiter davantage les émissions de CO2.
Cette route baptisée « eRoadArlanda » est en effet dotée d’un rail de conduction, permettant ainsi de recharger la batterie des véhicules en mouvement circulant sur ce tronçon long de deux kilomètres et reliant un terminal fret de l’aéroport de Stockholm Arlanda à un centre de logistique.
L’énergie est transférée via un bras amovible placé sous le véhicule qui entre en contact avec le rail situé au milieu de la route. L’électricité aspirée est ensuite utilisée pour propulser le véhicule ou pour être stockée dans les batteries.
De cette manière le Gouvernement suédois entend faire de la Suède d’ici 2030 un pays pionnier dans l’abandon des énergies fossiles.
L’un des engagements du Gouvernement wallon est d’arriver à une Wallonie sans diesel d'ici 2030. Une Wallonie plus propre, plus respirable. Plus question donc de soutenir le diesel. La Région s'attelle à une politique ambitieuse d’utilisation des carburants alternatifs et veut encourager les véhicules hybrides et électriques en particulier. Dès lors, pourquoi ne pas envisager comme en Suède l’électrification de notre réseau routier ?
Quelle est son analyse de ce projet mené en Suède et portant sur l’électrification du réseau routier ?
Pourrait-on envisager une électrification du réseau routier wallon ? Dans l’affirmative ou la négative pourrait-il justifier sa réponse ?
Ne serait-il pas opportun vu les engagements pris par la Wallonie de réfléchir avec les autres entités du Royaume à une électrification du réseau routier en Belgique ?
Envisage-t-il de commanditer une étude sur le sujet ?
Réponse du 04/07/2018
de DI ANTONIO Carlo
La Wallonie est favorable à toute amélioration technologique en matière de mobilité, pour autant qu’elle soit éprouvée techniquement, utile sur le plan environnemental et économiquement efficiente.
Le type d’action proposé en Suède est cohérent avec la vision FAST pour la mobilité wallonne à l’horizon 2030 qui a été adopté par le Gouvernement, en octobre dernier.
Le prolongement de cette vision, à savoir le schéma régional de mobilité, va être soumis au Gouvernement wallon durant l’été. Il comprendra la description des grands chantiers à mener pour concrétiser la vision à 2030. La vision est ambitieuse et la stratégie de mise en œuvre le sera tout autant.
La Wallonie a tout à gagner à devenir, elle aussi, une terre exemplaire en matière de mobilité.
Il existe certainement, en Wallonie, des tronçons qui pourraient faire l’objet d’une expérimentation de ce type. Par ailleurs, ce type d’investissement est en accord avec les actions qui pourraient être menées dans le cadre du plan wallon d’investissement. Il est dès lors tout à fait opportun de réfléchir à de telles actions et d’examiner cette possibilité.