/

La maltraitance des animaux au sein des parcs d’attractions en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1374 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 14/06/2018
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    La presse relayait dernièrement l’information selon laquelle une association qui milite pour le bien-être animal en région liégeoise, à savoir l’ASBL « Wolf Eyes », aurait déposé plainte contre deux parcs d’attractions, et ce pour maltraitance animale.
    Une première plainte concernerait une louve qui serait blessée au postérieur droit, des suites d’une morsure d’un autre loup, et dont l’état empirerait.

    La deuxième plainte concerne les animaux aquatiques d’un autre parc d’attractions. Les otaries et les phoques deviendraient aveugles à cause du chlore qui est utilisé pour désinfecter l’eau des différents bassins.

    Monsieur le Ministre conviendra comme moi que les parcs d’attractions hébergeant des animaux font de plus en plus la une de la presse suite à des plaintes déposées par des particuliers et/ou des associations pour des actes de maltraitance animale.

    Et pourtant, la législation concernant le bien-être animal en Belgique, mais également en Wallonie est une des plus sévères d’Europe. Ainsi, pour chaque espèce, il existe des normes strictes quant à la superficie des enclos, mais également en ce qui concerne les équipements nécessaires ou les températures adéquates pour les espèces concernées.

    La presse indiquait également qu'il devait rencontrer le 20 avril le président de l’ASBL « Wolf Eyes ».

    Quelle est son analyse de la situation  ?

    Ses services ont-ils été mis au courant des deux plaintes déposées par l’ASBL « Wolf Eyes » ?
    Dans l’affirmative, quelle est l’analyse de ses services des deux parcs d’attractions incriminés par cette ASBL  ?
    Dans la négative comment explique-t-il cette situation  ?

    Pourrait-il faire le point sur la législation encadrant le bien-être animal au sein des parcs d’attractions en Wallonie ?

    De quelle manière envisage-t-il faire évoluer cette législation  ?

    Qu’est-il ressorti de son entretien avec le Président de l’ASBL « Wolf Eyes »  ?
  • Réponse du 10/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les établissements agréés comme « parcs zoologiques » doivent respecter une législation stricte, qui permet de garantir le bien-être des animaux. Ces prescriptions légales concernent l’hébergement et l’équipement, les soins aux animaux, l’hygiène et la guidance vétérinaire, ainsi que l’information au visiteur et le programme éducatif. Ils sont en outre tenus de collaborer aux programmes internationaux coordonnés d’échange et d’élevage pour les espèces concernées.

    Les plaintes reçues pour ces deux dossiers n’ont pas amené de nouveaux éléments par rapport à la situation, qui est surveillée par les services de contrôle ainsi que par le vétérinaire du parc en charge des soins aux animaux.

    L’état de santé des animaux, quels qu’ils soient et quel que soit le problème potentiel en cause, relève de la responsabilité du vétérinaire du parc. En aucun cas l’environnement dans lequel se trouvent les animaux ne doit provoquer de lésions d’aucune sorte que ce soit. Le contrôle de l’état de santé des animaux doit être régulier et effectué sur place par des professionnels. C’est donc également auprès du vétérinaire du parc zoologique que l’administration prend ses informations et s’assure du bien-être des animaux hébergés.

    Pour le surplus, l’association Wolf Eyes a effectivement été reçue au sujet des deux plaintes introduites auprès de l’Unité du bien-être animal.

    En termes d’évolutions, le Gouvernement a adopté le 1er mars dernier, en première lecture, un texte qui renforce les conditions d’agrément des parcs zoologiques. L’accent est porté sur l’évaluation nécessaire du bien-être des animaux notamment par la mise sur pied dans chaque parc d’un comité d’éthique. L’information didactique et la communication vis-à-vis du public sont également un aspect qui sera renforcé.

    En outre, le projet d’arrêté prévoit la mise en place d’une Commission wallonne des parcs zoologiques dont les membres disposeront d’une expertise sur le comportement et le bien-être des animaux exotiques détenus en captivité. Elle sera chargée de rendre un avis sur toute question déléguée et pourra également soumettre toute proposition de sa propre initiative.