Le bilan du "Duoday" 2018
- Session : 2017-2018
- Année : 2018
- N° : 433 (2017-2018) 1
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Question écrite du 14/06/2018
- de NICAISE Marie-Françoise
- à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
De grandes entreprises, comme des indépendants, issus de secteurs variés ont déjà formé des duos professionnels à l’issue des éditions précédentes.
Ce stage en entreprise permet, d’une part à la personne en situation de handicap de découvrir un métier auquel elle n’aurait peut-être pas cru pouvoir accéder et d’être confronté aux exigences professionnelles, et d’autre part, à un employeur d’être sensibilisé aux compétences, aux atouts et aux possibilités d’embauche des personnes handicapées.
Chaque année, une quarantaine d’entreprises sautent le pas et créent des duos.
Qu’en est-il de l’édition 2018, se déroulant le 26 avril ?
Combien d’entreprises étaient-elles inscrites ?
Combien de duos ont-ils pu être formés ?
De manière plus large, des partenariats professionnels durables ont-ils pu être créés à la suite des Duodays précédents ?
Madame la Ministre a-t-elle des chiffres à nous donner ?
Un secteur se dégage-t-il des autres ?
Réponse du 25/06/2018
- de GREOLI Alda
Le 26 avril 2018, le DUOday a eu un caractère national pour la quatrième année consécutive. L’AViQ coordonne sa mise en place pour la Wallonie. Depuis 2016, l’AViQ et les services de Phare ont décidé de travailler de façon encore plus rapprochée. Les informaticiens de l’AViQ ont proposé une base de données commune pour l’encodage des propositions des entreprises. Cette base de données a ainsi permis une visibilité accrue des propositions de stage par le réseau de professionnels de l’insertion bruxellois et wallons. De plus, cette façon de procéder permet aux candidats francophones d’aller indifféremment vers un duo dans l’une ou l’autre région en fonction de leur orientation professionnelle.
Conjointement, ces services ont reçu 189 propositions venant de 89 entreprises. Les professionnels wallons de l’insertion (Bureaux régionaux de l’AViQ, agents d’insertion des centres de formation et d’insertion socioprofessionnelle, jobcoaches des services de Soutien dans l’emploi, associations spécialisées, …) ont ensuite pris le relais et identifié des candidats potentiels. 51 stagiaires wallons se sont donc rendus dans 38 d’entreprises.
Dès son inscription, l’entreprise a la possibilité de proposer de 1 à 5 jours de stage. 25 duos ont eu lieu sur un seul jour (un de ces duos s’est d’ailleurs constitué au sein de mon Cabinet). Les autres duos ont été réalisés sur plusieurs jours (5 duos sur 2 jours, 4 duos sur 3 jours et 17 duos sur 5 jours).
En 2017, l’AViQ avait réalisé 80 duos dans 49 entreprises. Le nombre de duos est donc moins élevé en 2018. La volonté de l’AViQ est de privilégier un accompagnement de qualité des stagiaires vers les entreprises. Il est souhaitable que chaque stagiaire puisse rencontrer l’entreprise avant sa journée de stage afin de connaitre le lieu de travail, le tuteur, les tâches de ce dernier… et de se mettre en confiance mutuellement. De plus, il s’agit de faire le « matching » entre les propositions reçues et les projets professionnels des stagiaires. Il est donc difficile de mettre en place un nombre important de stages chaque année.
En 2017, le DUOday a permis la création consécutive de 15 contrats : 5 CAP (contrat d’adaptation professionnelle), 3 CDD, 7 stages de découverte, dont deux qui ont débouché sur des CDI. Lors de chaque édition, en Wallonie, 10 à 15 % des duos ont débouché sur un contrat de stage, de formation ou d’emploi. Des secteurs variés ont proposé ces contrats : secteur public, opérateurs de formation, grande distribution, industrie, entreprises à finalité sociale, construction,... La liste des secteurs varie d’une année à l’autre. Aucun ne ressort particulièrement.
Le DUOday a été créé pour ouvrir des portes supplémentaires, « sensibiliser de l’intérieur » les entreprises en démystifiant le travail des personnes en situation de handicap. Les contrats signés sont un « bonus » mais ne constituent pas l’objectif premier de l’action.