/

Les enjeux climatiques du projet d'autoroute E420

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1379 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 14/06/2018
    • de DAELE Matthieu
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Face aux enjeux climatiques, le Gouvernement wallon s’est engagé au travers du Plan régional Air-Climat-Energie et du Plan Zéro Carbone 2050. Le scénario compatible avec l’impératif climatique implique, à l’échéance 2030, de diminuer le volume de transports de personnes de 30 % par rapport à 2015 et de réduire le nombre de kilomètres roulés en voitures de plus de 60 % (tout en améliorant leur taux de remplissage). Ceci en tenant compte des évolutions technologiques. » (http://www.iewonline.be/spip.php?article8374, page capturée le 15/11/2017).

    De plus, le projet de Schéma de développement territorial (SDT) en projet à l'initiative de Monsieur le Ministre prévoit de graduellement proscrire toute artificialisation nouvelle du territoire wallon à l’horizon 2050 (avec des restrictions chiffrées dès 2025).

    Le projet de construction autoroutière de la E420 au sud de Charleroi est-il cohérent, au vu des informations reprises ci-dessus et sachant que son étude d'incidences signale déjà ceci: « le projet de tracé de la E420-N5 ne permet pas particulièrement la mise en œuvre des objectifs du Plan régional Air-Climat-Energie. » (étude d’incidence de Stratec, juillet 2017, partie I, p.307 alinéa 2) ?

    Et ceci sans même prendre en compte le changement d’affectation des sols (307 ha d’espaces verts transformés en route) dans le bilan carbone du projet.
  • Réponse du 04/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Comme je le soulignais dans une récente réponse à une question écrite (n° 1142 – 2017-2018) de Mme la Députée Nicaise, il revient tout d’abord d’apporter une précision quant au projet : sans en minimiser l’impact, il n’y aura pas 307 hectares d’espaces verts qui seront transformés en route. Cette donnée représente la superficie totale des zones du plan de secteur non destinées à l’urbanisation qui seront couvertes par le périmètre de réservation. La superficie qui sera effectivement concernée par la voirie est estimée, selon les hypothèses développées par l’auteur du rapport des incidences environnementales, entre 45 et 50 hectares environ.

    La phrase du rapport des incidences que l’honorable membre cite est complétée de : « Cependant, il y répond indirectement pour le transport des personnes, dans la mesure où il permet de mettre en place des projets parallèles visant rationaliser les besoins de mobilité, à encourager le report modal et à limiter la vitesse sur certaines voiries. Ces mesures, proposées dans les différents plans stratégiques de mobilité sont difficilement réalisables entre Somzée et le ring R3, sans le projet de tracé d’une nouvelle infrastructure de communication routière E420-N5 ».

    Le rapport des incidences environnementales conclut globalement que le projet n’entre pas en contradiction avec le plan. Parmi les nombreuses informations sur le sujet, nous y relevons en particulier que la mise en œuvre du projet permettrait d’éviter environ 38 000 tonnes d’équivalent CO2 en moyenne par an.