L'influence du niveau socio-économique des usagers de la route et des piétons sur les accidents de la route en Wallonie
Session : 2017-2018
Année : 2018
N° : 1382 (2017-2018) 1
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Question écrite du 14/06/2018
de LAMBELIN Anne
à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
Selon une étude effectuée par l’institut Vias (ex-IBSR), le niveau socio-économique des usagers et des piétons aurait une influence sur le risque d’accident de la route. Ainsi, les catégories socio-économiques dites les plus faibles seraient davantage exposées à ce type d’accidents. L’étude pointe également le niveau d’étude : en effet, les hommes au faible niveau de diplôme auraient beaucoup plus de probabilités d’avoir un accident mortel. Cette variable ne s’appliquerait, cependant, pas aux femmes.
Selon cette même étude, les facteurs renforçant le risque d’accident seraient les suivants : la sécurisation des véhicules, la longueur des trajets à parcourir, la dangerosité de l’environnement, le non-port de la ceinture de sécurité ou du casque de moto, la conduite sous influence de drogue ou d’alcool, la vitesse, la conduite sans permis et enfin l’état de santé général. L’ensemble de ces facteurs peut être analysé sous le prisme des inégalités socio-économiques.
Par ailleurs, les enfants issus de milieux défavorisés courraient un risque encore plus important : devant davantage se rendre à l’école à pieds, le risque qu’ils soient renversés par une voiture augmente.
Selon cette étude, il existerait donc de réelles inégalités face à la sécurité routière et à la mobilité, et ce, en raison du milieu social et économique des individus.
Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de cette étude ?
Quelle interprétation peut-il en faire ?
Ces inégalités socio-économiques sont-elles prises en compte dans son travail et dans les mesures qu'il met en place avec l’Agence wallonne pour la sécurité routière ?
Des groupes de travail traitant du sujet existent-ils au sein de l’agence wallonne pour la sécurité routière ?
Comment peut-il prendre davantage en compte ces inégalités dans le cadre des mesures relatives à la sécurité routière wallonne ?
Travaille-t-il avec le Vias d’une manière ou d’une autre ?
Réponse du 04/07/2018
de DI ANTONIO Carlo
Les inégalités sociales se reflètent dans l'espérance de vie et plus généralement la santé. Cette observation n'est pas neuve et n'est pas propre à la Wallonie. En effet, cette liaison entre le niveau d'études et le taux de mortalité de la route s'observe dans tous les pays européens et même au niveau mondial.
La formation scolaire est véritablement un élément fondamental qui contribue notamment à plus d'égalité sociale.
En ce qui concerne la conduite d'un véhicule, la réforme de la formation à la conduite va dans le sens d'une formation plus complète, plus approfondie, ainsi qu'une formation par étapes. Le niveau de compétence final demandé pour conduire un véhicule est élevé, ce qui amènera à réduire ces différences observées dans les statistiques d'accidents.