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La gestion des données du trafic routier

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1386 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/06/2018
    • de GODFRIAUX Jordan
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    La mobilité d’aujourd’hui et de demain est un grand défi. Une gestion dynamique et intelligente du trafic s’avèrera indispensable pour le relever.

    Certaines applications mobiles nous y aident déjà, mais à quel prix ?

    Vu le succès grandissant de telles applications, leur utilisation entraîne, de plus en plus souvent, un déplacement, voire une aggravation des problèmes de circulation.

    En effet, l’embouteillage se déplace sur les routes conseillées par ces applications, mais ces routes ne sont pas toujours conçues pour supporter cet accroissement de trafic.

    Par ailleurs, d’autres problèmes se posent dans les villages traversés tels que les vitesses excessives, l’atteinte à la sécurité des piétons, à la tranquillité des riverains…

    Bref, ces applications révolutionnaires ne sont pas toujours la panacée.

    Je lisais récemment un article de presse qui demandait si la Wallonie allait bientôt posséder son propre « Waze » pour gérer son réseau routier.

    Cet article m’a un peu effrayé, car je pense qu’il y a moyen de faire mieux que ces applications commerciales et qu’il n’est pas utile de vouloir les concurrencer.

    Par contre, à leur instar, il faut tirer profit de la connectivité grandissante des automobilistes.

    Dans ce contexte, Monsieur le Ministre ne craint-il pas que la SOFICO, qui a lancé un marché public afin de mettre en place « un système de gestion dynamique des données et de ses interfaces pour le centre Perex », ne dépende trop de ces opérateurs privés, spécialistes en matière de données big data ?

    A-t-il un plan B pour le jour où une collaboration avec une de ces sociétés s’arrêterait ?

    Pense-t-il pouvoir, un jour, être autonome dans la collecte de ces données, ou, en d’autres mots, ne plus dépendre de ces sociétés commerciales ?
  • Réponse du 04/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Conformément à la vision FAST déposée en octobre dernier au Gouvernement wallon, ma volonté est d’améliorer la fluidité, l’accessibilité, la santé et la sécurité des citoyens. 

    Le projet Perex 4.0 est l’un des piliers majeurs qui permettra de rencontrer ces objectifs. 

    Le but des applicatifs qui seront développés est de pouvoir agir pour satisfaire au mieux l’intérêt général. Les applications devront dès lors prendre en considération un maximum de facteurs afin d'éviter les effets pervers tels que ceux que l’honorable membre mentionne. 

    Ceci nécessite de rassembler quantité de données issues de diverses sources tant internes et externes à la région parmi lesquelles celles issues de la connectivité croissante des automobilistes.

    Seule la Région, au travers de la SOFICO, peut être garante du véritable intérêt général, la volonté est dès lors de développer au maximum la maîtrise et l’expertise en interne. Toutefois il n’est ni plausible ni souhaitable de se passer totalement de l’expertise des acteurs privés. 

    Les meilleurs résultats ne pourront être atteints qu'en combinant les apports des différents acteurs. 

    L’objectif du marché qui a été lancé par la SOFICO vise notamment à lui donner un maximum de moyens pour développer des applications telles que celles liées à la gestion du trafic en prenant en considération un maximum de facteurs pour satisfaire l’intérêt général.