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Le développement du réseau de bornes de rechargement des véhicules électriques

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 305 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/06/2018
    • de DEFRAIGNE Christine
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports
    Ces dernières années, les émissions de CO2 dans le domaine des transports ont augmenté de 65 % en 10 ans. Je salue l’initiative du Gouvernement wallon d’avoir récemment débloqué un budget de 400 000 euros pour développer le réseau de bornes de rechargement des véhicules électriques. Cela fait notamment suite à la projection du gouvernement selon laquelle, il faudrait 7 500 points de rechargement en 2030 si la Wallonie veut accueillir 500 000 véhicules électriques.

    Cela s’inscrit clairement dans la ligne du Pacte énergétique qui indique qu’en «2025, 20 % des nouvelles immatriculations seront des véhicules zéro émission et qu’en 2030, elles représenteront 50 %, chaque entité pouvant accélérer la sortie de l’usage des véhicules à combustion interne à partir de carburant fossile ». Par ailleurs, L'Europe a adopté, fin 2014, une nouvelle directive afin de développer des infrastructures pour carburants alternatifs sur son territoire.

    Cette initiative de la Région wallonne était donc bien attendue.

    La Wallonie comptabilise presque 280 points de rechargement publics alors que la Province de Liège comptabilise 322 véhicules électriques.

    Monsieur le Ministre a-t-il des chiffres plus précis pour la Ville de Liège ?

    La Wallonie va utiliser cette enveloppe pour lancer des appels à projets. Chaque porteur de projet devra en outre proposer une zone géographique à couvrir ainsi que leur stratégie de déploiement.

    Peut-il être plus précis sur les critères qui vont être retenus concernant ces appels à projets, notamment en termes de puissance nominale et d’aménagement du territoire ?

    Étant donné que ce type de véhicule est particulièrement utile dans les grandes agglomérations urbaines, mais que les infrastructures y font souvent défaut, va-t-il veiller à ce qu’un nombre suffisant de bornes y soient installées ?
  • Réponse du 02/07/2018
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Au 1er mars 2018, de ce qui ressort de la base de données de la DIV, la Ville de Liège comptabilisait officiellement 5 véhicules utilitaires légers, 54 véhicules légers (deux, trois ou quatre roues), 15 véhicules à usages spéciaux et 61 véhicules personnels totalement électriques. La précision de ce nombre est cependant à tempérer. En effet, certains véhicules, dont le titulaire est liégeois, sont des véhicules de société ou de leasing qui sont respectivement immatriculés soit au siège de la société, soit à la société de leasing et non directement au domicile du titulaire. Il est donc plus que probable que le nombre soit plus important dans les faits.

    En ce qui concerne le nombre de bornes, la réponse est plus aléatoire. En effet, l’absence d’obligation légale en matière d’inscription de celles-ci à quelque niveau que ce soit oblige à recourir à des sources d’information où l’inscription est volontaire. Les seules sources actuellement disponibles montrent, ainsi moins d’une dizaine de sites à Liège.

    L’absence d’inscription vient essentiellement du fait que le placement de borne ne fait pas l’objet d’obligation particulière au sens du permis d’environnement et que nombre de bornes sont, par ailleurs, installées sur un domaine privé. En l’état, un projet européen porte précisément sur cette problématique et vise à définir une base de reconnaissance des bornes et leur inscription au sein d’une base de données publique intégrée.

    En ce qui concerne l’appel à projets de déploiement, le matériel déployé devra respecter le prescrit technique de la Directive 2014/94/UE sur le déploiement d’une infrastructure en carburants alternatifs et en se limitant à une puissance nominale de 22 kilowatts et 32 ampères par borne.

    Les porteurs de projet devront proposer une zone géographique à couvrir ainsi que leur stratégie de déploiement. Cette stratégie devra intégrer, parmi ses options, le principe du « charger follows cars » afin de couvrir en premier lieu les zones où la demande est actuellement la plus importante (en ce inclus : les zones urbaines, périurbaines, les zones d’intérêt économique et les zones rurales).

    Aucune contrainte sur la taille de la zone géographique n’est imposée. Elle devra être néanmoins suffisamment ambitieuse avec un déploiement envisagé satisfaisant pour assurer un bon potentiel de développement de la mobilité électrique.

    En tout état de cause, il semble évident que la couverture urbaine est un des grands enjeux à pouvoir viser spécifiquement dans le cadre des projets, principalement pour le rôle centralisateur dont disposent les villes dans une mobilité intégrée et vis-à-vis des habitants qui ne disposeraient pas de possibilité de chargement à leur domicile ou sur leur lieu de travail.