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La reconnaissance des sites wallons au patrimoine mondial de l'UNESCO

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 578 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/06/2018
    • de DESQUESNES François
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Notre région compte plusieurs sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette inscription est une magnifique mise en lumière pour notre patrimoine et une source d’attrait touristique.

    Dernièrement, j'ai interrogé Monsieur le Ministre sur la candidature de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines. Il me revient qu’un autre dossier, celui des sites à fossiles néandertaliens, est en cours d’examen pour une inscription sur la liste indicative.

    Monsieur le Ministre peut-il me préciser qui décide de l’inscription d’un bien sur la liste des candidats pour la Belgique ?

    Comment est composé ce comité ?

    Peut-il m’indiquer où en est la préparation des deux dossiers ?

    Il m’indiquait qu’une réunion du Comité wallon pour le patrimoine mondial est prévue à l’automne prochain.

    Quelle est la date de cette réunion ?

    Passé cette réunion, quelles sont les étapes suivantes ?

    Quand les dossiers seront-ils finalisés et officiellement déposés ?

    Concernant les sites à fossiles néandertaliens, peut-il m’indiquer quels sont les sites envisagés ?
  • Réponse du 25/06/2018
    • de COLLIN René
    La Wallonie peut s’enorgueillir de compter six biens ou ensembles de biens inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité (UNESCO).

    L’Hôpital Notre-Dame à la Rose à Lessines prépare son dossier d’inscription sur la liste indicative.

    Un autre dossier se prépare également, celui des sites à fossiles néandertaliens d’Europe. Cette série intéresse aussi potentiellement six autres États : l’Allemagne, la Croatie, l’Espagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni.

    La sélection des sites wallons à inscrire compte quatre localisations qui ont pour traits communs, outre leur très grand intérêt archéologique et scientifique, d’être accompagnés d’importantes structures tournées largement vers le public et la médiation. Il s’agit des sites d’Engis, de Sclayn, de Spy et de Goyet.

    Après une première réunion du groupe de travail mis sur pied en vue de l’élaboration du dossier qui a eu lieu en Allemagne, une deuxième réunion s’est tenu ces 12 et 13 juin à Namur, à l’issue de laquelle les États concernés seront amenés chacun à se positionner officiellement eu égard aux sites qui les concernent et à la participation à une inscription sérielle.

    Pour ce qu’il en est de l’avancement du dossier Hôpital Notre-Dame à la Rose, je pense avoir déjà répondu ces derniers jours.

    Je confirme que c’est le Ministre du Patrimoine, sur proposition du Comité wallon du patrimoine mondial (CWAPAM), qui décide de l’inscription d’un bien ou ensemble de biens wallons sur la liste indicative belge. Comme fixé dans le nouveau Code du Patrimoine, le CWAPAM rassemble :
    - le Ministre du Patrimoine, lequel préside le Comité,
    - le Ministre ayant les Relations internationales dans ses attributions,
    - le Ministre du Tourisme,
    - le Président de la section Wallonie-Bruxelles du Conseil international des monuments et des sites,
    - le Président de la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles,
    - l’Inspecteur général de l’Administration du Patrimoine,
    - le Commissaire général au Tourisme,
    - l’Administrateur général de Wallonie-Bruxelles international,
    ou leurs représentants.

    Le CWAPAM sera convoqué dès adoption de l’arrêté d’application du Code du Patrimoine et aura en effet à se prononcer sur les deux dossiers mentionnés. Cette réunion est programmée pour la troisième semaine de novembre.

    Vu la complexité de ce type de dossiers transnationaux, le parcours jusqu’à la reconnaissance comme patrimoine mondial de l’humanité pourrait atteindre son but dans deux ans, au minima.