L'extension des infrastructures Compressed Natural Gas (CNG)
Session : 2017-2018
Année : 2018
N° : 1387 (2017-2018) 1
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Question écrite du 14/06/2018
de DESQUESNES François
à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
La Vision « FAST » adoptée par le Gouvernement prévoit que : « La stratégie de développement des infrastructures de recharge des carburants alternatifs (électrique et CNG) sera élaborée dans le cadre du SRM [Schéma régional de mobilité] ».
S'il reste un carburant fossile et polluant, le CNG l'est cependant moins que l'essence et le diesel. Il est aussi moins cher à la pompe et n'implique pas d'impact important sur les habitudes des automobilistes. Au 1er juillet 2017, 7 000 utilisateurs s'étaient déjà laissés séduire par le gaz naturel.
Il y aurait 92 stations-service en Belgique qui proposent du CNG, mais seulement 13 stations-service en Wallonie.
Comment le Gouvernement compte-t-il opérationnaliser l’extension des infrastructures de recharge pour véhicules CNG ?
Une hausse des stations-service est-elle déjà programmée ? Si oui, de quel ordre ?
Le CNG est-il réellement une alternative crédible aux autres types de carburants ?
Réponse du 09/07/2018
de DI ANTONIO Carlo
Le développement d’alternatives aux véhicules utilisant des combustibles fossiles classiques comme l’essence ou le diesel reste une priorité dans le secteur du transport si nous voulons atteindre nos objectifs en termes de lutte contre les changements climatiques et d’amélioration de la qualité de l’air.
Parmi ces alternatives figure, en bonne place et à côté des véhicules électriques, le CNG pour les véhicules plus légers et le LNG pour les camions.
Les objectifs pour l’ensemble des véhicules à carburant alternatif, tant pour le CNG que pour les véhicules électriques ou ceux utilisant du gaz naturel liquéfié (LNG) ont été fixés dans le cadre régional d’actions conformément à la Directive 2014/94 sur le déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs. Ce plan a été adopté par le Gouvernement wallon en décembre 2016.
Pour convaincre le citoyen de franchir le cap, il faut donc que le réseau d’approvisionnement soit suffisamment développé. Ce domaine reste en 1er lieu du ressort des opérateurs privés.
C’est ainsi que suite à l’adoption fin 2015 des conditions sectorielles relatives aux installations de distribution du CNG, nous sommes passés de 5 stations opérationnelles en 2015 à 15 aujourd’hui. Qui plus est, une vingtaine d’autres stations, impliquant plusieurs opérateurs privés et réparties entre toutes les provinces, sont actuellement en projet. Ceci permet d’espérer raisonnablement que l’objectif de 30 stations opérationnelles en 2020, tel que défini dans le cadre régional d’actions, sera atteint.
La question du développement du réseau de distribution dans des zones moins bien couvertes par le réseau de distribution en gaz naturel constitue cependant un défi, et ce afin d’éviter de créer des zones non desservies. Il est dans ce cas possible de prévoir des installations de stockage et de détente de gaz naturel liquéfié (LNG). Cette question est abordée régulièrement avec les opérateurs.
Enfin, des discussions sont en cours avec la SOFICO afin de voir comment faciliter l’équipement de stations CNG sur le réseau régional structurant.