Les conseillers en mobilité au sein des unités d'administration publique sous la tutelle de Monsieur le Ministre
Session : 2017-2018
Année : 2018
N° : 491 (2017-2018) 1
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Question écrite du 14/06/2018
de MAROY Olivier
à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
Les conseillers en mobilité servent de relais entre une entreprise, une administration, ou tout autre organisme, et les personnes souhaitant s’impliquer dans un processus de mobilité plus respectueuse de l’environnement, et plus vertueuse à de nombreux points de vue. Ces solutions passent par les transports en commun, par la mobilité douce, par les véhicules partagés ou encore le covoiturage.
Ceux-ci reçoivent une formation spécifique organisée par la Direction de la Planification de la Mobilité du SPW. Un réseau a même été mis en place : le réseau des Conseillers en Mobilité.
Il n’est pas toujours évident de dire quel est le meilleur moyen de déplacement pour venir au travail. Il y a en réalité autant de solutions que de travailleurs. C’est la raison pour laquelle je suis convaincu que les conseillers en mobilité constituent une véritable solution pour aider nos administrations à améliorer leur mobilité.
Au niveau des entreprises, on observe une nette multiplication du nombre de « mobility manager ». Les retours sont très positifs. L’accent est néanmoins moins important qu’en Flandre, où toutes les entreprises de plus de 100 travailleurs doivent obligatoirement engager un(e) Mobility Manager.
Les UAP qui se situent dans le champ des compétences de Monsieur le Ministre font-elles appel à des conseillers en mobilité ? Dans la négative (en tout ou en partie), n’estime-t-il pas utile qu’un mot d’ordre soit donné afin que cela soit le cas de façon généralisée ?
Dispose-t-il de données chiffrées concernant les types de transports utilisés par les travailleurs qui se déplacent dans les administrations et les UAP dont il a la tutelle ?
Pourrait-il me donner ces chiffres ?
Des objectifs en mobilité sont-ils fixés ?
Lesquels ?
Réponse du 17/07/2018
de JEHOLET Pierre-Yves
Le rôle de « Conseiller en mobilité » est défini sur le Site Internet du SPW « Portail de la mobilité en Wallonie », de la manière suivante : « Le Conseiller en Mobilité est un relais entre les différents acteurs de la mobilité. Il travaille à l’identification des dysfonctionnements et d’éventuelles incohérences dans la gestion des déplacements pour en alerter les responsables. Il peut aussi faire des propositions pour résoudre la problématique si elle relève de ses compétences, ou inviter les différents interlocuteurs à se concerter et faciliter le dialogue pour aboutir à une solution satisfaisante pour le plus grand nombre.
Depuis 1998, la Wallonie forme chaque année une cinquantaine de Conseillers en mobilité (CeM), constituant à ce jour un réseau de plus de 1000 spécialistes œuvrant dans les administrations communales et régionales, les sociétés de transport en commun, les associations et les bureaux d’études. Une formation à la fois transversale et multimodale, encadrée par un panel d’experts et d’acteurs clés. » * Pour ce qui concerne l’IFAPME :
L’IFAPME ne dispose pas d’un conseiller mobilité formé par le SPW, mais bien d’un collaborateur en charge des questions « mobilité ».
Il complète notamment tous les 3 ans l’enquête mobilité à réaliser pour toute unité d’établissement qui dépasse les 100 travailleurs.
La mobilité au sein de l’IFAPME est en pleine réflexion et des actions sont actuellement en cours de programmation dans le cadre de la prochaine Semaine de la mobilité qui se tiendra du 16 au 22 septembre 2018.
Ces actions seraient les suivantes : - mise à disposition d’une plate-forme de covoiturage pour le personnel IFAPME - sensibiliser le personnel à l’utilisation du vélo avec assistance électrique - rappel de l’existant (abonnement TEC et SNCB gratuit).
Actuellement, sur 392 personnes actives à l’IFAPME, il y a: 51 abonnements SNCB actifs (juste le train ou combiné avec le TEC et/ou la STIB) 15 abonnements TEC actifs
Les autres unités d’établissement IFAPME de proximité, répartis sur le territoire de la Région wallonne n’ont pas fait l’objet d’analyse spécifique, mais il peut être considéré que pour les 326 personnes restantes (392 – 51 – 15 = 326), le moyen de transport principal utilisé est la voiture.
Pour ce qui concerne l’AWEx :
L’AWEx n’a à ce jour pas fait appel à des conseillers en mobilité. Toutefois, elle s’inscrit totalement dans le plan de mobilité impulsé par Bruxelles-Mobilité.
Le tableau ci-dessous reprend les différents types de mobilité utilisés.
Moyen de transport principal Nbre d'agents
SNCB 3 SNCB + STIB 22 SNCB + STIB + (DE LIJN ou TEC) 49 SNCB + (DELIJN ou TEC) 13 STIB 53 TEC 2 VEHICULE DE FONCTION 25 VEHICULE DE SERVICE 3 VEHICULE PERSONNEL 46 VELO 2
L’AWEx se met en conformité avec le Plan de déplacement d’entreprise de Bruxelles Environnement. De fait, une sensibilisation aux moyens alternatifs de transport a été mise en œuvre en organisant des formations spécifiques à l’utilisation du vélo en ville et en créant un parking dédié aux vélos.
En ce qui concerne les voitures de fonction, l’Ecoscore a été intégré à la car policy de l’AWEx. Par ailleurs, afin de pallier les difficultés de transport exceptionnelles (grève des transports en commun, pic de pollution, etc.) une plateforme web de covoiturage est dédiée aux agents de l’espace Wallonie-Bruxelles.
* Pour ce qui concerne l’Offa :
L'OFFA est une petite structure qui n'a pas les moyens de recourir à des conseillers en mobilité. Il est bien entendu tenté de réduire autant que faire se peut le recours à la voiture individuelle.
Sur 11 personnes basées au siège d'Auderghem, 6 utilisent systématiquement les transports en commun; une personne vient à pied (30 à 40 minutes de marche) ou en transports en commun et une autre venait en voiture, mais utilise de plus en plus le transport en commun. Les 3 autres personnes viennent en voiture individuelle à défaut d'alternative raisonnable en transports en commun.
* Pour ce qui concerne le FOREm :
Le FOREm ne dispose pas en son sein de conseillers en mobilité à proprement parler. Toutefois, il est particulièrement attentif à cette problématique, tant dans une optique écologique que de bien-être de ses collaborateurs. À cet égard, une collaboration a été initiée en 2017 avec la Cellule mobilité de l’Union wallonne des Entreprises (UWE) pour évaluer la pertinence d’entamer un programme de soutien à l’usage du vélo pour les déplacements domicile-travail de nos collaborateurs.
Complémentairement à cette initiative, et afin d’aborder la problématique de la mobilité sous une approche plus globale, le FOREm a mené deux enquêtes sur la mobilité en 2017 : - D’une part, un sondage sur la mobilité douce au FOREm, auprès des collaborateurs du Siège Central ; - D’autre part, un questionnaire de « Diagnostic des déplacements domicile-travail » (questionnaire SPF Mobilité et Transports).
Les alternatives qui se dégagent en faveur de la mobilité sont notamment l’usage plus intensif du covoiturage, du vélo électrique et la mise en place du travail à distance. Ces modes de déplacements sont privilégiés à l’usage du vélo « classique ».
En ce qui concerne les moyens de transport utilisés par les collaborateurs en 2017 : * 937 d’entre eux ont bénéficié d’un abonnement en transports en commun ; * 62 personnes ont introduit une demande de remboursement pour l’utilisation de la bicyclette, et 14 personnes pour le recours au covoiturage (en tant que conducteurs) ; * Enfin, 1076 personnes peuvent bénéficier d’une intervention relative aux frais de déplacement pour leur véhicule personnel.
Il est à noter que d’autres collaborateurs peuvent également utiliser ces modes de déplacements, sans avoir nécessairement demandé une indemnité.
De manière globale, je souhaite à l’avenir accorder une attention particulière à la mobilité au sein des UAP dont j’ai la tutelle afin que celles-ci intègrent une réflexion en la matière au travers d’une équipe dédiée aux conseils en terme de mobilité.