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Les conseillers en mobilité au sein des unités d'administration publique sous la tutelle de Monsieur le Ministre

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1388 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/06/2018
    • de MAROY Olivier
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Les conseillers en mobilité servent de relais entre une entreprise, une administration, ou tout autre organisme, et les personnes souhaitant s’impliquer dans un processus de mobilité plus respectueuse de l’environnement, et plus vertueuse à de nombreux points de vue. Ces solutions passent par les transports en commun, par la mobilité douce, par les véhicules partagés ou encore le covoiturage.

    Ceux-ci reçoivent une formation spécifique organisée par la Direction de la Planification de la Mobilité du SPW. Un réseau a même été mis en place : le réseau des Conseillers en Mobilité.

    Il n’est pas toujours évident de dire quel est le meilleur moyen de déplacement pour venir au travail. Il y a en réalité autant de solutions que de travailleurs. C’est la raison pour laquelle je suis convaincu que les conseillers en mobilité constituent une véritable solution pour aider nos administrations à améliorer leur mobilité.

    Au niveau des entreprises, on observe une nette multiplication du nombre de « mobility manager ». Les retours sont très positifs. L’accent est néanmoins moins important qu’en Flandre, où toutes les entreprises de plus de 100 travailleurs doivent obligatoirement engager un(e) Mobility Manager.

    Les UAP qui se situent dans le champ des compétences de Monsieur le Ministre font-elles appel à des conseillers en mobilité ?
    Dans la négative (en tout ou en partie), n’estime-t-il pas utile qu’un mot d’ordre soit donné afin que cela soit le cas de façon généralisée ?

    Dispose-t-il de données chiffrées concernant les types de transports utilisés par les travailleurs qui se déplacent dans les administrations et les UAP dont il a la tutelle ?

    Pourrait-il me donner ces chiffres ?

    Des objectifs en mobilité sont-ils fixés ?

    Lesquels ?
  • Réponse du 04/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les conseillers en mobilité et les mobility managers ont des fonctions bien distinctes.

    Le conseiller en mobilité est un relais, un lien entre les acteurs concernés par la problématique de la mobilité (responsables politiques, services techniques, associations, usagers…) au sein d'une commune, d'une administration, d’une ASBL. Depuis 1998, la Wallonie forme chaque année une cinquantaine de conseillers en mobilité (CeM), constituant à ce jour un réseau de plus de 1 000 spécialistes œuvrant dans les administrations communales et régionales, les sociétés de transport en commun, les associations et les bureaux d’études.

    Le mobility manager s’intéresse quant à lui aux questions de mobilité en entreprises privées et publiques. C’est la personne-ressource au sein de l’entreprise, il assure la mise en place d’une stratégie de mobilité, son suivi et son évaluation.

    Depuis 2016, La Wallonie a déjà formé près de 50 mobilitys managers, qui ont eux aussi leur propre réseau.

    Il existe une cellule mobilité au sein du SPW, qui a pour but de faciliter la mobilité (déplacements domicile-travail et de service) des 10 000 agents du SPW.

    Chaque TEC et l’OTW ont, au minimum, un conseiller en mobilité. Par ailleurs, au total, environ une dizaine de collaborateurs possèdent le brevet officiel de « conseiller en mobilité ». Par ailleurs, une équipe Bus’Ness constituée de cinq responsables de la vente et de la promotion de produits TEC est à la disposition des entreprises et institutions en Wallonie.

    Il serait effectivement utile que toutes les UAP, de manière généralisée, fassent appel à des conseillers en mobilité. Cela sera donc conseillé dans le cadre de la SRM (stratégie régionale de mobilité qui sera soumise au Gouvernement Wallon cet été).

    En ce qui concerne les données chiffrées concernant les types de transports utilisés par les travailleurs qui se déplacent dans les administrations et les UAP, le service public de Wallonie répond tous les trois ans au diagnostic fédéral relatif à la mobilité des fonctionnaires. Un certain nombre d’UAP y sont soumis aussi. Les résultats de celui-ci ne concernent cependant pas tous les fonctionnaires puisqu’il est imposé uniquement pour les bâtiments qui abritent plus de 30 fonctionnaires qui travaillent réellement sur place. Ce qui signifie, à titre d’exemple, que les résidences administratives des convoyeuses ou des gardes forestiers ne sont pas reprises dans cette liste, car ces personnes ne travaillent pas quotidiennement sur le lieu de travail où elles sont affectées. En 2017, 38 bâtiments étaient concernés. Les parts modales sont très différentes d’un site à l’autre en fonction de l’accessibilité de celui-ci.

    Le SPF édite un rapport global par entreprise lors de chaque diagnostic, mais celui-ci ne sera pas disponible avant fin 2018 voire début 2019.

    Des objectifs en mobilité sont effectivement fixés dans la vision fast, à savoir des parts modales de 5 % pour la marche, 5 % pour le vélo, 10 % pour le bus 15 %, pour le train, 60 % pour la voiture et une charge moyenne de 1.8 en ce qui concerne le partage de la voiture ; et ce à l’horizon 2030. Ces objectifs devront se décliner dans les différents activités et secteurs et au sein des secteurs (dont les administrations).