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Les intentions de Monsieur le Ministre concernant l'emploi au FOREm

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 492 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 15/06/2018
    • de GAHOUCHI Latifa
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Relayés sur Twitter et dans la presse, les propos de Monsieur le Ministre lors d’une soirée, ne sont pas passés inaperçus. Et comment ne pas le comprendre ? Il a, outre ses références footballistiques, fait état d’un de ses rêves. Un rêve qui dans la bouche d’un ministre, laisse pantois. Celui de supprimer plus de deux tiers (de 3 500 à 1 000) des emplois du FOREm d’ici 2030.

    Il a ensuite démenti avoir un plan allant dans ce sens. Reste que quand on est au pouvoir, tenir de tels propos, à l’heure où les emplois se perdent à la pelle dans l’industrie, la grande distribution, ou le secteur des services, c’est inadmissible.

    Transférer les moyens des opérateurs vers les entreprises favoriserait selon lui, ce passage à environ 1 000 travailleurs au FOREm. Donc finalement, il a un plan, dirait-on.

    Il n'a encore une fois pas épargné le FOREm, se basant sur le fait, encore et encore, qu’orienter les travailleurs vers les métiers en pénurie serait la clé de tous les problèmes.

    Il lui refuse des moyens supplémentaires, il a réduit d’ailleurs sa dotation de 37 millions, soit 10 %. Les départs ne sont pas remplacés. Le bénéfice du régime APE leur sera refusé dès 2020. Il agit comme si le FOREm était dépensier, malgré l’importance de sa mission.

    Je souhaite simplement faire la clarté sur ses intentions réelles.

    Quel est son plan ?
    Et s'il n’en a pas, compte-t-il laisser aller les choses au point que ces quelque 2 000 emplois soient perdus à terme ?

    3 500 familles le regardent et elles n’oublieront pas que ses rêves entrent en collision avec leur avenir.
  • Réponse du 13/07/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    J’ai eu l’occasion de recontextualiser les propos que j’ai tenus en mai dernier. Il n’entre nullement dans mes intentions de réduire le personnel du FOREm à 1 000 personnes d’ici 2030. Je n’ai pas de plan en ce sens.

    Par contre, j’estime en effet que le FOREm doit être plus performant et optimiser l’utilisation de son budget qui, je le rappelle, est de plus de 1 milliard d’euros (sans tenir compte du budget APE). Le cœur métier du FOREm, c’est l’insertion des demandeurs d’emploi. Dès lors, les moyens qui lui sont attribués visent à lui permettre d’accompagner et former les quelque 190 000 demandeurs d’emploi inoccupés que compte la Wallonie, en vue de leur insertion professionnelle.

    Ainsi, quand l’honorable membre me demande « si je compte laisser aller les choses au point que ces quelque 2 000 emplois soient perdus à terme », je répondrai que non, bien entendu. Dès ma prise de fonction, j’ai insufflé une nouvelle logique au FOREm, une logique de résultats. Celle-ci prendra du temps pour produire ses effets, mais je ne doute pas que nous y gagnions en termes d’efficience, et ce, au profit de l’insertion des demandeurs d’emploi et au profit des contribuables wallons.