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L'appel à projets relatif aux associations de vétérinaires en milieu rural

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 580 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 15/06/2018
    • de LENZINI Mauro
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    La presse relatait récemment, les résultats d’une enquête relative à la satisfaction générale des vétérinaires ruraux.

    Les résultats de celle-ci sont plutôt interpellants puisque cette profession serait 4 fois plus touchée par le suicide que le reste de la population.

    Les inquiétudes des vétérinaires portent tant sur leurs difficultés à assurer un équilibre ente vie familiale et vie professionnelle que sur leur équilibre financier ou encore la charge administrative liée à leur profession.

    Face à ce constat, Monsieur le Ministre évoquait comme solution la possibilité pour les vétérinaires de se regrouper en association et rappelait son appel à projets visant à promouvoir ce type d’association en offrant un subside annuel couvrant 50 % des frais liés à la constitution d’une telle association.

    Peut-il nous en dire un peu plus sur cette initiative ?

    Un premier bilan du premier appel à projets réalisé en 2017 peut-il déjà être dressé ?

    10 projets de candidatures avaient été retenus. Ont-ils tous abouti ?

    Par ailleurs, en ce qui concerne l’appel à projets pour l’année en cours, des modifications ont-elles été apportées suite aux enseignements tirés du 1er appel à projets ?

    Enfin, peut-il déjà nous donner des informations sur le nombre de dossiers rentrés pour 2018 ?

    Quels sont les moyens budgétaires prévus cette année ?

    Seront-ils suffisants ?
  • Réponse du 09/07/2018
    • de COLLIN René
    Les chiffres du suicide chez les vétérinaires, mais aussi globalement ceux des différentes formes de détresses psychologiques de ces professionnels de la santé, sont en effet alarmants et bien supérieurs à la moyenne des autres professions. Une étude menée par l’Union Professionnelle Vétérinaire (UPV) en 2015, avec le soutien de la Wallonie, intitulée « Heureux – Malheureux dans votre pratique » faisait état d’indicateurs en ce sens, entre autres dans la tranche des 30-40 ans, qui subissent probablement une certaine désillusion de leur mode de pratique.

    La constitution d’associations vétérinaires, dans le monde rural comme dans la pratique des animaux de compagnie avec les cliniques, a été identifiée par ces études comme une solution adéquate pour améliorer tant la qualité du service médical que la satisfaction psychosociale des vétérinaires. C’est ainsi que la Wallonie, à mon initiative, a lancé en 2017 un appel à projets pour soutenir cette constitution d’associations, plus spécifiquement dans le milieu rural et dans le service aux éleveurs de notre Région.

    10 projets ont été retenus en juin 2017, avec une aide allant jusqu’à 75 % des frais de consultance et d’encadrement. Je peux en dresser le bilan suivant :
    * 2 projets sont arrivés à la conclusion qu’ils n’étaient pas réalisables : ce n’est pas un échec en soi, car le travail d’encadrement leur a permis de comprendre qu’ils ne devaient pas s’engager dans une voie sans issue
    * 3 projets ont passés le cap de la concrétisation, ils ont créé leur Personne Morale Vétérinaire (PMV) et s’engagent d’ailleurs dans le nouvel appel à projets, en phase 2
    * 4 projets sont en bonne voie, mais demandent encore un peu de travail de réflexion pour concrétiser leur PMV… ils reviendront probablement en cours d’année dans la phase 2 du programme
    * Le dernier projet était déjà constitué en PMV et le travail de consultance et d’accompagnement initié avec le soutien de cet appel à projets va se poursuivre sur fonds propres

    En mars 2018, un nouvel appel à projets a été initié par l’UPV, sur base d’une prolongation d’utilisation du budget alloué initialement.

    9 nouveaux projets « phase1 » (analyse de faisabilité) ont été rentrés et 7 d’entre eux ont été retenus par le comité de sélection. Les deux projets rejetés l’ont été parce qu’ils ne répondaient pas au critère de « proposer une activité d’au moins 50 % consacrée aux animaux de rente et au service à l’agriculture ».
    3 nouveaux projets en « phase 2 » (accompagnement de la mise en œuvre de la PMV) ont posé leur candidature et ont été retenus.

    La phase 2 n’ayant pas de date limite pour le dépôt de candidature, il est très probable que des PMV en place ou des projets qui se concrétisent sous peu vont également solliciter le soutien de la Région dans la période encore éligible. L’UPV va d’ailleurs collaborer avec eux en ce sens. Les moyens budgétaires prévus sont suffisants pour couvrir ces démarches.

    L’UPV travaille sur le développement d’un nouvel axe, complémentaire, qui est celui de l’intégration et de la fidélisation des jeunes diplômés dans ces projets.