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La prise en charge et l'accueil adaptés des personnes en situation de handicap en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 442 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 19/06/2018
    • de SALVI Véronique
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    En ce qui concerne la prise en charge des personnes en situation de handicap, et en particulier les personnes en situation de grande dépendance, on sait que Madame la Ministre a rencontré à son cabinet, en réponse à une manifestation de leur part il y a deux semaines, les parents et familles devant faire face à ces réalités très complexes et difficiles.

    À ce sujet, elle a d’abord rappelé, en séance plénière, que le prochain ajustement budgétaire 2018 ne verrait pas le déblocage d’une enveloppe supplémentaire, parce que le montant de 1 million d’euros était déjà disponible à l'AViQ pour répondre aux 61 situations qui nécessitent une action cette année.

    Par contre, elle a reconnu la nécessité de prévoir un montant supplémentaire de 2,5 millions d'euros à l’initial 2019.

    Il est en effet très important de pouvoir répondre de manière structurelle à toutes ces problématiques relatives au handicap, et à l’accueil des personnes qui doivent y faire face, parfois de manière urgente.

    Peut-elle nous présenter les mesures qui pourront donc être financées grâce à ces budgets supplémentaires annoncés pour 2019 ?

    Combien de places d’accueil supplémentaires et de conventions nominatives pour les cas prioritaires vont-elles ainsi pouvoir voir le jour l’an prochain ?

    Enfin, sachant que le Plan transversal autisme commun avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Cocof a été arrêté en avril 2016, peut-elle nous faire part des réalisations et avancées qui ont à ce jour pu être enregistrées et opérationnalisées dans ce cadre ?
  • Réponse du 09/07/2018
    • de GREOLI Alda
    La cellule chargée du suivi des personnes prioritaires s’attache depuis 2002 à rechercher des solutions pour les personnes de grande dépendance en situation d’urgence.

    Sachant que pour 2017 par exemple, 551 demandes de personnes dites à besoins complexes ont été adressées à cette cellule, dont 398 ont été identifiées comme urgentes. 264 solutions ont été trouvées. Parmi elles, le mécanisme des agréments et conventions nominatifs a permis d’apporter une réponse adéquate pour 130 personnes en situation d’urgence en octroyant 136 places nominatives (quelques personnes ont bénéficié de plusieurs conventions, par exemple, une prise en charge nominative en accueil de jour et en résidentiel de nuit pour la même personne).

    Comme je l’ai déjà annoncé, je prévois pour 2019 d’augmenter le budget cas prioritaires de 2,5 millions d’euros. Cependant, le nombre précis de places nominatives et donc de solutions ainsi créées pour des personnes de grande dépendance et en situation d’urgence, demeure impossible à estimer étant donné que les différents types de solutions ne représentent pas tous le même coût (exemple : solutions de jour uniquement, ou solution d’hébergement…). C’est donc toujours en fin d’année que ce chiffre peut être donné par la Cellule qui comptabilise les places nominatives octroyées.

    Comme l’évoque l'honorable membre dans sa question, il ressort de ces constats que cette politique reste essentielle, mais que d’autres solutions plus structurelles doivent également être trouvées.

    En effet, et en lien avec le Plan transversal autisme, diverses actions ont déjà été réalisées comme l’implémentation de l’outil liste unique, les récents appels à projets et les réformes diverses.

    • La liste d’attente unique au sein des services d’accueil et d’hébergement pour adultes : Cette liste est aujourd’hui opérationnelle au sein de l’administration et s’alimente de jour en jour.

    • L’appel à Projets Autisme et Double Diagnostic et les perspectives de créations de places : cet appel à projets a représenté un budget total de 10 millions portant sur l’infrastructure et de moyens complémentaires pour le fonctionnement. Le résultat de ces appels à projets a permis de valider la création de 144 places (dont 12 places en hébergement de crise et 39 places au sein de dispositifs de répit).

    Pour ce qui est de la suite, je travaille à cette implémentation de solutions alternatives en soutenant dès 2019 l’opérationnalisation progressive de ces places supplémentaires.

    De plus, une programmation concernant des nouvelles places pour les personnes polyhandicapées et cérébrolésées sera également bientôt soumise au Gouvernement Wallon.

    Enfin, pour ce qui est de la formation, la sensibilisation des professionnels, parents et proches, un nouveau catalogue de formations, à l’égard des professionnels des services, est sorti en 2017. Parmi les différents modules abordés dans ce catalogue, 16 sont spécifiques à l’autisme. Ils abordent diverses facettes de la problématique, par exemple, les bases, définitions, méthodes (TEACH, ABA), les projets individualisés pour les personnes autistes, les activités, les troubles du comportement, la vie affective-relationnelle-sexuelle, le partenariat avec les familles… Ces modules sont à chaque fois déclinés pour les jeunes et pour les adultes.

    En outre, le service Formation de l’AViQ propose, dans le cadre de son « pôle 2 », là toujours pour les professionnels et les services, une brochure intitulée « Approche des troubles du spectre autistique - Repères et bonnes pratiques à l’attention des professionnels », est sortie et a été distribuée dans l’ensemble des services d’accueil et d’hébergement en juin dernier.

    En ce qui concerne les familles, des modules de formation sont également prévus, pour un budget de 12.000 euros. Ces modules reprennent également des thématiques comme les bases et définitions, les méthodes (ABA…), etc.