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L'annonce par le groupe Verbist de l'absence de repreneur pour les abattoirs VeViBa

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 495 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 19/06/2018
    • de DESQUESNES François
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Depuis l’éclatement de la crise VeViBa en début mars de cette année, la SOGEPA mène des tractations en collaboration avec le groupe Verbist en vue de trouver des repreneurs pour les installations des abattoirs.

    Le 10 avril dernier, date ultime de dépôt des offres auprès de la SOGEPA, une trentaine d’opérateurs s’étaient manifestés. À l’issue d’un premier tour, il ne subsistait plus qu’une demi-douzaine de candidats sérieux en lice selon le journal L’Écho.

    Le 16 mai, ce même journal annonçait qu’il y avait au moins un opérateur irlandais parmi les derniers candidats, de même qu’un néerlandais, peut-être aussi un français, ainsi que des offrants belges, flamands comme wallons.

    Parmi les Belges, la Coopérative des éleveurs de Wallonie (CEW) était mentionnée. Cette société a été constituée pour l’occasion par 11 éleveurs du sud du pays avec le concours actif de la Fédération wallonne de l’agriculture (FWA).

    Pourtant, le groupe Verbist a ce lundi 11 juin annoncé que « les demandes de veiller au transfert des entreprises wallonnes du groupe Verbist à des acteurs économiques wallons n’ont pas pu être réalisées ». En conséquence, Verbist a indiqué que, faute de repreneur, le groupe œuvrera seul « à trouver des solutions pour ses entreprises », selon ses termes.

    Quelle lecture Monsieur le Ministre fait-il des déclarations du groupe Verbist ?

    Quels sont les éléments permettant d’expliquer qu’aucune solution ne se soit dégagée pour la reprise des abattoirs VeViBa ? Quelle a été l’implication de la SOGEPA ?

    La Coopérative des éleveurs de Wallonie correspondait-elle aux critères ? Le cas échéant, pourquoi aucun accord n’a pu être trouvé ?

    Estime-t-il que le groupe Verbist a coopéré adéquatement avec la SOGEPA et son cabinet ?

    Quelle suite est attendue à ce dossier ? Quelles instructions va-t-il donner ?
  • Réponse du 03/07/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Suite au processus de vente mis en place par les intérims managers sous la houlette de la SOGEPA, sur demande des actionnaires du groupe VeViBa, on dénombrait, fin avril, pas moins de sept offres de repreneurs potentiels, concernant l’entité de Zottegem (Adriaens) et/ou l’entité de Rochefort (Lanciers). Chacune de ces offres présentait une ouverture sur une participation à une collaboration de partenaires industriels pour Bastogne. En effet, et on peut le comprendre vu l’historique du dossier, aucun candidat ne souhaitait prendre le risque seul de redémarrer un outil qui n’avait plus de client suffisamment solide pour assurer sa pérennité.

    Dès lors, dans le courant du mois de mai, des discussions se sont engagées avec les repreneurs présentant les offres les plus intéressantes pour Adriaens et pour Lanciers, en vue d’analyser la possibilité de créer un partenariat pour le site de Bastogne.

    Chacune de ces parties voyait en l’autre un partenaire complémentaire et non-concurrent et accord était donné pour associer les éleveurs dans un consortium. La SOGEPA et la famille Verbist seraient également associées au projet, en restant, bien entendu, tout à fait minoritaires.

    C’est sur cet accord que les parties se sont quittées en date du 31 mai.

    Malheureusement, le 2 juin 2018, une des parties a quitté la table des négociations entraînant la fin du partenariat envisagé sur Bastogne.

    Ensuite, la famille Verbist a indiqué son souhait de mettre fin au processus de vente.

    En ce qui concerne la mission des intérims managers, en date du 8 mars 2018, faisant suite au retrait des agréments de VeViBa, les actionnaires ont demandé à la SOGEPA l’intervention de managers de crise.

    Le conseil d’administration des sociétés du groupe a ensuite confié un mandat à ces managers de crise. Ce mandat s’articulait autour de deux missions principales :
    - mettre tout en œuvre pour récupérer les agréments AFSCA ;
    - assurer la cession du groupe au meilleur offrant.

    Ces mandats avaient une durée de trois mois, prenant fin le 15 juin 2018.

    Les agréments ont été récupérés en date du 31 mai 2018, sous conditions suspensives.

    Les mandats confiés par le Conseil d’administration de la société ayant pris fin ce 15 juin et les missions ayant été confiées aux managers de crises étant terminées, leur présence dans les sociétés ne se justifie plus. Cependant, conscient que la présence des managers de crises œuvrant sous l’autorité de la SOGEPA était une condition au maintien des agréments AFSCA à court terme, la SOGEPA a proposé un accord à la famille visant à prolonger la mission des managers de crises sous l’autorité de la SOGEPA, moyennant la récupération des sommes engagées par la Région wallonne dans le processus depuis le 8 mars ; ce processus ayant pris fin par la volonté unilatérale des actionnaires.

    Aucun accord n’ayant pu être dégagé, les mandats des intérims managers sous la supervision de la SOGEPA n’ont donc pas été prolongés. À ce jour, le groupe conteste les montants réclamés en remboursement des frais engagés par la SOGEPA dans le cadre de la mission des intérims managers.
    En ce qui concerne le processus de vente du groupe, je confirme à l’honorable membre que sans l’accord des actionnaires, aucune vente ne peut intervenir.

    La société n’est actuellement pas dans une situation de faillite ou de défaut de paiement, l’actionnaire ayant décidé d’injecter les moyens financiers nécessaires à la continuité.

    À ce stade, compte tenu de la décision unilatérale des actionnaires de mettre fin au processus de vente, la mission de la SOGEPA est terminée. La SOGEPA aura mis tout en œuvre pour tenter d’assurer la continuité et la reprise tant de Bastogne que de l’ensemble du groupe.