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La carte blanche de l'Unité du bien-être animal (UBEA)

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1427 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 19/06/2018
    • de GODFRIAUX Jordan
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    « Jamais je ne comprendrai comment on peut cacher derrière un but aussi louable que la cause animale, un besoin de pouvoir et d’argent aussi envahissant et grandissant ».

    C'est en ces mots qu'Anne, de l'Unité du bien-être animal de Wallonie, s'est exprimée via une carte blanche dans le journal L'Écho. Des propos qui font suite à la récente polémique largement relayée dans les médias.

    Pour rappel, les refuges de Wallonie étaient entrés en guerre contre l’Unité du bien-être animal de Wallonie à la suite d'une saisie d'animaux chez un particulier à Saint-Denis. Douze refuges agréés étaient intervenus pour prendre les animaux en charge. Alors que les refuges s'attendaient à se voir confier définitivement les animaux, l'Unité avait décidé qu'une partie d'entre eux allaient être donnés à un éleveur-marchand.

    En réaction, les structures wallonnes avaient déclaré entrer en désobéissance civile et cesser toute collaboration avec le service du bien-être animal et d'ajouter, je cite : « Nous ne lèverons cette grève que lorsque l’on aura obtenu la destitution intégrale du service et sa réforme en profondeur. Nous demandons au Ministre d’agir en ce sens ».
    Après avoir donné l'injonction à votre administration de maintenir tous les animaux saisis dans les refuges où ils étaient soignés, vous avez rencontré les représentants des refuges.

    Une réunion à la suite de laquelle Monsieur le Ministre a annoncé prendre des mesures fortes réformant le fonctionnement et la gestion de l'Unité. Les responsables des refuges, satisfaits, avaient alors salué le courage politique dont il avait fait preuve.

    A-t-il pris connaissance de cette carte blanche ?

    Quelles sont ses impressions ?

    Comment va-t-il rétablir le contact entre les refuges et l'Unité du bien-être animal ?

    N'a-t-il pas condamné trop vite l'Unité du bien-être animal ?

    Où en sont les mesures promises aux représentants des refuges ?
  • Réponse du 10/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Lorsque de la rencontre avec l'Unité du bien-être animal au sujet de la situation avec certains refuges, le texte de cette carte blanche a été lu. S’agissant d’une démarche personnelle, il n’y a pas de commentaire à faire à ce sujet. Il faut néanmoins comprendre l’émotion ressentie par les différents agents de l’UBEA.

    À ce stade, les refuges et les agents de l’Unité du bien-être animal ont été rencontrés de manière séparée. Une rencontre réunissant ces refuges et ces agents a ensuite été tenue. Cette dernière visant à mettre en place une méthodologie pour améliorer le fonctionnement entre ces deux acteurs essentiels du bien-être animal. À cet égard, l’objectif est bien, à terme, de mettre les choses à plat et de rétablir le dialogue.

    Pour rappel, l’Unité du bien-être animal n’a pas exactement été « condamnée ». La décision prise par l’Unité de confier un certain nombre d’animaux à des tiers – en les retirant des refuges auxquels ils avaient été confiés provisoirement – était sur le principe tout à fait légale. Ce choix opéré a néanmoins été regretté. Cette décision était inopportune eu égard à la souffrance subie par ces animaux et à la demande légitime des refuges pour continuer à les héberger et à les soigner. En outre, cette décision engendrait un nouveau déplacement traumatisant et stressant pour ces animaux.

    Lors de la réunion impliquant uniquement les refuges, des perspectives et solutions ont déjà pu être trouvées pour améliorer la situation à court terme.

    D'une part, le souhait a été émis de rendre aux bourgmestres et aux zones de police locales la possibilité de saisir des animaux. Le décret proposé en ce sens a depuis été adopté par le Parlement de Wallonie.

    D’autre part, un arrêté au Gouvernement wallon a été proposé afin de revoir la réglementation relative à ces saisies afin que la décision sur la destination finale soit prise par le ministre du Bien-être animal. Ce projet a été adopté en première lecture ce jeudi 24 mai 2018. Ce projet est actuellement soumis au Conseil d’État.

    Compte tenu de ces avancées, les refuges ont semblé être satisfaits puisqu’ils ont décidé de lever le mouvement de grogne qu’ils avaient indiqué vouloir mener contre l’Unité du Bien-être animal.