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Les "journées du poulet" organisées dans les camps de mouvements de jeunesse

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1428 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 19/06/2018
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Pour manger un animal, il faut le tuer. C’est une réalité qui peut paraître crue, mais c’est comme ça.

    Ainsi, depuis des lustres, dans les camps de mouvements de jeunesse, on apprend aux jeunes à tuer, plumer et cuire un poulet. Il s’agit d’un principe de transmission que l’on peut comprendre et accepter.

    Là où ce n’est plus acceptable, c’est quand cet apprentissage dérive vers le massacre organisé de gallinacés.

    Ainsi, l’association « poules heureuses » dénonce des massacres : les poules sont lâchées dans la nature et véritablement pourchassées par les patrouilles ; elles finissent parfois un couteau enfoncé dans la tête ou frappées d’un coup de maillet.

    Monsieur le Ministre ou ses services ont-ils eu connaissance de telles pratiques ?
    Le cas échéant, quel suivi y a été apporté ?

    Est-il possible de concilier cette « tradition » de la journée du poulet et le bien-être animal ?
  • Réponse du 10/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Si les plaintes rapportées aux services d’inspection au sujet d'animaux emmenés par les mouvements de jeunesse pour leur camp annuel sont devenues plus rares, la Wallonie a effectivement été interpellée par des pratiques qui ne correspondent pas à la transmission de certaines valeurs.

    On peut comprendre que des poules soient présentes au camp dans un but d’élimination des déchets de nourriture, mais il importe que ce soit bien encadré afin que l’objectif pédagogique et environnemental de la présence d’un animal soit conforme aux impératifs de bien-être de celui-ci.

    Comme le prévoit la législation en matière de bien-être animal, le transport et le logement doivent être adéquats et la mise à mort ne peut évidemment pas être improvisée. La loi précise bien à ce sujet qu’un vertébré ne peut être mis à mort que par une personne ayant les connaissances requises, et suivant la méthode la moins douloureuse.

    Les différents mouvements de jeunesse ont reçu un courrier afin de les sensibiliser à cette question. Il faut d’ailleurs se réjouir que la fédération des scouts se soit positionnée clairement, dans la presse, pour une sensibilisation des jeunes au bien-être animal.