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La mozzarella wallonne

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 590 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 19/06/2018
    • de GODFRIAUX Jordan
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    On en trouve sur les pizzas, dans des salades, des pâtes... dans le monde entier. La mozzarella est un fromage à pâte filée d'origine italienne produit à base de lait de bufflonne ou de vache. Deux tiers de la production belge de fromage lui sont consacrés. Cette production industrielle, principalement dédiée à l’export, est actuellement produite essentiellement par une laiterie flamande.

    La presse nous a appris qu'une mozzarella wallonne produite avec du lait wallon devrait faire son entrée sur le marché d'ici la fin 2020. En effet, la Laiterie des Ardennes, une coopérative belge située à Libramont, forte de 2 000 adhérents, a annoncé investir 40 millions d’euros dans une ligne de production à Baudour, près de Mons afin de produire 25 000 tonnes de mozzarella.

    Un défi de taille, car la fabrication de ce fromage est compliquée et il faut parfois longtemps avant de maîtriser la production. Cependant, c'est un secteur où la demande est plus importante que l'offre. Il s'agit d'ailleurs d'une première en Wallonie d'un point de vue industriel.

    Monsieur le Ministre a-t-il davantage d'informations sur ce projet ?

    Comment accueille-t-il cette nouvelle filière pour le lait wallon ?

    Même si la problématique du prix du lait s’est moins fait ressentir l’an dernier, pouvons-nous envisager cette mozzarella au lait wallon comme une opportunité pour nos fermes laitières ?
  • Réponse du 21/06/2018
    • de COLLIN René
    Je salue la volonté de cette entreprise wallonne d’investir dans notre région, pour produire de la mozzarella de type pasta filata et profiter de ce marché en croissance aux niveaux européen et mondial.

    Je me réjouis de la volonté de cette laiterie wallonne d’investir dans de nouveaux outils de transformation qui lui permettront de diversifier sa production, centrée aujourd’hui principalement sur la production de poudre de lait. Cette initiative répond à la demande des coopérateurs livreurs d’avoir des produits finis plus diversifiés, pour que la coopérative soit plus résiliente par rapport aux fluctuations du prix mondial de la poudre et, en fin de compte, que cette valorisation du lait se répercute sur le prix payé au producteur pour leur assurer stabilité et pérennité.

    En effet, même si le prix de la poudre de lait écrémé, produite en grandes quantités par la Laiterie des Ardennes, augmente depuis plusieurs semaines, il reste malgré tout relativement bas avec 160euros/100kg de produit et plombe le prix du lait payé au producteur, qui ne profite pas de l’embellie du prix de la matière grasse (le beurre est à 608euros/100kg).

    Le fait de décentraliser cette unité de production va permettre de réduire les coûts de transport du lait des zones de collecte les plus éloignées du siège de la laiterie et cela contribuera également à diminuer l’impact environnemental de la production laitière et à améliorer sa durabilité.