/

L'accès à Internet et l'efficacité administrative

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 594 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 19/06/2018
    • de DESQUESNES François
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Cette semaine encore, le journal Le Soir fait le dramatique constat des zones blanches en Belgique. De nombreuses zones du pays, mais principalement les zones rurales wallonnes, ne sont que trop peu desservies par un réseau mobile de qualité.

    En effet, ces zones dites « blanches » ne sont pas assez rentables pour les opérateurs mobiles et les fournisseurs d’Internet. Elles ne sont donc pas bien couvertes, ne permettant pas à toute une partie de la population un accès décent aux technologies de l’information et de la communication.

    Or, c’est dans ce contexte qu’évoluent de nombreuses entreprises, indépendants, particuliers à domicile, ASBL ou encore les administrations régionales wallonnes décentralisées. Il me revient que certains cantonnements de votre administration, du Département de la nature et des forêts notamment, n’ont pas accès à un Internet décent et fonctionnel pour leurs tâches de cartographie, de traitement de l’information, de préparation de plan d’aménagement, etc.

    À l’heure où l’administration se doit d’être la plus efficace possible pour délivrer un service optimal aux citoyens wallons, Monsieur le Ministre pourrait-il faire le point sur la situation de son administration ?

    Que compte-t-il faire pour remédier à cette situation ?

    Cette compétence relevant de l’autorité fédérale, pourrait-il interpeller le Gouvernement fédéral et son collègue responsable en la matière ?
  • Réponse du 21/06/2018
    • de COLLIN René
    En tant que Ministre et ardent défenseur de la Ruralité, je connais la problématique des zones blanches dans de nombreuses régions de la Wallonie.

    Selon moi, cette problématique est aussi importante que la mise à disposition d’une offre en transports en commun, l’accès aux soins et aux services hospitaliers ou encore la bonne couverture des zones rurales par la protection civile en cas de crise.

    La sauvegarde de la Ruralité est un cheval de bataille qui m’est important et je la défendrai dès qu’il en sera nécessaire. Je m’engage donc à interpeller mon Collègue au Fédéral, compétent en matière de télécommunications pour qu’il prenne en compte les enjeux de ce dossier et qu’il propose des solutions suffisantes pour nos citoyens, mais également pour nos administrations régionales décentralisées. Je m’engage également à travailler avec les parlementaires de mon groupe politique à la Chambre pour faire pression dans ce sens auprès du Gouvernement fédéral.

    À l’heure actuelle, il apparaît que le Département de la Nature et des Forêts (DNF) ne dispose pas d’une qualité optimum du réseau dans près de la moitié de ses services extérieurs. Le travail de cartographie nécessite, par exemple, pour être réalisé dans des conditions acceptables, un réseau minimum de 10 Mbs. Ce niveau n’est pas atteint dans 16 cantonnements sur 33 au DNF. La gestion du réseau et de son optimisation est sous la responsabilité du service IT du Service public de Wallonie, qui est bien au courant de cette situation, mais qui n’est pas en capacité de résoudre ce problème.

    Si on ajoute à cela l’augmentation du nombre d’agents dans certains bureaux du DNF et le fait que la ligne est également utilisée en partie par la téléphonie, je confirme les difficultés rencontrées dans certains bureaux du DNF pour travailler correctement avec un réseau conforme aux objectifs qu’un service public peut se donner. La problématique des zones blanches est également connue et rencontrée par nos agents qui se retrouvent injoignables dans certaines régions de Wallonie et qui ont encore moins les possibilités de travailler avec un réseau mobile de qualité dans et en dehors des zones boisées.

    Enfin, dans le cadre du plan d’investissement wallon, le numérique prend une part logiquement importante. Le développement de notre région passe déjà par ce vecteur de croissance. J'invite donc l'honorable membre à solliciter mon collègue en charge du numérique, le Ministre de l'Économie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation.