/

Les exportations wallonnes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 500 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 21/06/2018
    • de GODFRIAUX Jordan
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    L’année 2017 a été excellente pour les exportations wallonnes avec près de 42 milliards de chiffre d’affaires. Nous nous en réjouissons.

    En pourcentage de croissance, nous dépassons nos régions de référence tels la Flandre, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas,…

    La Wallonie exporte principalement vers ses pays voisins, ensuite vers les autres pays de l’Union européenne et enfin vers le reste du monde ou grande exportation.

    Un tiers de ces exportations vient du secteur chimique et pharmaceutique, souvent propriété de grands groupes déjà présents à l’étranger.

    Face à ce constat, quelle est la répartition entre PME et grande entreprise dans le pourcentage d’exportation ?

    Quelles sont les raisons de cette relative frilosité des exportateurs wallons vis-à-vis de la grande exportation ?

    Qu’envisage Monsieur le Ministre de faire pour les familiariser face à ce défi ?

    Quelles sont les perspectives 2018, sachant que 5 mois se sont déjà écoulés ?
  • Réponse du 17/07/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Selon une enquête de l’UWE sur la typologie des exportateurs wallons, il ressort que les PME (moins de 250 employés) représentent la majorité des firmes exportatrices (80 %), mais ne comptent que pour 45 % des exportations totales de la Wallonie. À l’opposé, les grandes entreprises (plus de 250 employés) représentent 20 % du nombre de firmes exportatrices wallonnes, mais sont responsables de 55 % du total de nos exportations.

    Le poids plus important des grandes entreprises dans le total des exportations wallonnes n’est pas surprenant, puisqu’elles peuvent s’appuyer sur une structure organisationnelle large et internationale qui leur offre un soutien important en termes de moyens et de ressources dans la prospection de marchés étrangers.

    De plus, il est largement établi que la relation est positive entre la taille d’une entreprise et sa croissance, notamment à l’exportation. Cette enquête révèle également que pour 50 % des PME exportatrices, le manque de personnel interne consacré à l’exportation est un frein au développement international.

    Nos résultats à l’exportation ont été plus dynamiques en 2017 au sein de l’UE (+10,6 %), que sur les marchés hors zone UE (+1,0 %). Néanmoins, cette croissance de 1,0 % permet à nos ventes sur les marchés extra-européens d’atteindre l’année dernière un record en termes de valeur annuelle exportée (8,7 milliards d'euros).

    Il faut savoir également que les ventes wallonnes ont enregistré des évolutions très positives en Océanie (+12,3 %) et en Extrême-Orient (+8,4 %), tandis qu’elles se sont développées à un rythme appréciable en Amérique latine (+3,5 %).

    De plus, il faut mettre en lumière le bilan positif des exportateurs wallons en 2017 dans les pays BRICS (+15,4 %), avec une hausse impressionnante de leurs livraisons en Russie (+34,0 %), en Chine (+22,7 %) et au Brésil (+9,9 %), malgré des chiffres un peu décevants en Afrique du Sud (-0,8 %) et en Inde (-15,6 %).
    De façon générale, la part des exportations hors UE28 dans le total du commerce extérieur wallon a atteint 20,7 % en 2017, comparativement à 16,8 % voilà 10 ans. Cela démontre que l’évolution des exportations wallonnes sur le long terme va, peu à peu, dans le sens d’un accroissement de leur internationalisation hors des sphères européennes traditionnelles.

    Afin d’encourager nos entreprises à se tourner vers la grande exportation, plus de 65 % du programme d’actions commerciales 2018 de l’AWEx sont réalisés dans des régions situées à l’extérieur de la zone euro. La volonté d’amplifier la présence des firmes wallonnes sur des marchés plus lointains et difficiles se traduit par l’organisation de 20 actions dans les poids lourds de l’économie mondiale émergente que sont les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Notre programme d’actions est particulièrement renforcé en Russie en lien avec l’ouverture du nouveau poste de représentation à Moscou.

    Malgré leur caractère incontournable, le monde émergent ne s’arrête pas aux BRICS. D’autres économies présentent déjà toutes les caractéristiques de futurs BRICS, telles que l’Argentine, le Mexique, la Malaisie, la Thaïlande, le Vietnam, l’Iran et le Nigéria. L’AWEx propose en 2018 aux exportateurs wallons l’organisation de 13 actions en lien avec ces marchés.

    Par ailleurs, il importe également de souligner qu’une attention toute particulière est portée à l’Extrême-Orient avec 34 actions (22 % du programme), qui constitue le premier pôle de croissance de l’économie mondiale.

    S’agissant des perspectives 2018, au 1er semestre, les principaux indicateurs économiques mondiaux (OCDE, IFO, JP Morgan) laissent augurer une poursuite du redressement de l’activité internationale et européenne. Reflétant ces développements, les dernières prévisions de croissance économique mondiale réalisées par le FMI ont été ajustées à la hausse pour s’établir à +3,9 % en 2018.