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Le projet "Training Without Borders"

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 598 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 21/06/2018
    • de LECOMTE Carine
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Le 31 mai 2016, à la Maison de la Grande Région à Esch-sur-Alzette, le projet européen « Training Without Borders » était officiellement lancé. Le but de ce projet est de permettre à des jeunes en décrochage scolaire au Luxembourg, en France et en Belgique, de suivre une filière transfrontalière d'apprentissage, dans les secteurs de l'aide à la personne et de la maçonnerie. Les élèves sont une semaine à l'école et l'autre en entreprise et effectuent des séjours de quatre semaines par an dans les pays voisins.

    Le 31 mai 2018, une évaluation de « Training Without Borders » a été présentée. Le comité de pilotage se réunira ensuite, fin septembre, pour décider si le projet sera reconduit ou pas. Si c'est le cas, il pourrait même être étendu à d'autres acteurs de la Grande Région.

    « Training Without Borders » a pour objectif de créer pour les jeunes à risque de décrochage scolaire, ou déjà décrocheurs, un espace de formation à l’échelle de la Grande Région qui soit en adéquation avec les besoins réels des entreprises, afin d’augmenter leur employabilité et leur intégration sociale et culturelle.

    Actuellement cinq établissements sont partenaires de ce projet. L'École polytechnique de Huy (maçonnerie/gros œuvre) et l'Institut provincial d’enseignement secondaire de Huy (IPES-aide à la personne) sont les acteurs scolaires wallons de ce projet.

    Combien de jeunes wallons participent-ils à ce projet ?

    A-t-on déploré des abandons ?

    Quels sont les résultats de l’évaluation récente de ce dispositif ?

    Des ajustements sont-ils envisagés ?

    Pourrait-il être élargi à d’autres domaines de formation ?

    L’on perçoit tout l’intérêt de favoriser les formations transfrontalières. « Les besoins des entreprises comme les difficultés de nombreux jeunes à s’insérer professionnellement ne connaissent pas de frontières, les mesures à déployer doivent aussi dépasser celles-ci. »

    Un tel projet doit faire prendre conscience aux jeunes qu’ils appartiennent à un territoire plus large que leur ville et qu’ils peuvent en devenir acteurs. Mais qu'en est-il de la reconnaissance des certifications ?

    Seul l’enseignement peut octroyer une certification !

    Des échanges avec la Ministre de l’Éducation de la FWB à ce propos ont-ils eu lieu ?
  • Réponse provisoire du 13/07/2018
    • de COLLIN René
    J’ai bien pris connaissance de la question écrite n°598 relative au projet « Training Without Boders ».

    Toutefois, la réponse nécessite des investigations qui, à l’heure actuelle, ne sont pas encore tout à fait terminées. Mon administration s’attache donc à récolter les derniers éléments qui me permettront de fournir à l’honorable membre une réponse complète d’ici peu.
  • Réponse du 10/08/2018
    • de COLLIN René
    Je me permets d’abord de rappeler que selon les propres annonces du Gouvernement luxembourgeois, telles qu’exprimées lors de l’événement de lancement de sa présidence du Sommet de la Grande Région, le 5 février 2017 à Luxembourg, ce projet « Training Without Borders », porté par le Ministère luxembourgeois de l’Éducation nationale et lancé officiellement dès juin 2016 à Esch sous présidence wallonne du Sommet, constituait, dans ses développements et ses suites envisagées, un des projets phares de son programme de présidence 2017-2018.

    Ce projet, qui relevait d’Erasmus+, d’une durée de deux ans (deux années scolaires), vient de prendre fin en juillet 2018.

    En ce qui concerne la participation wallonne, celle-ci s’est concentrée dans la Province de Liège, avec deux écoles situées à Huy : une classe de l’École Polytechnique de Huy en maçonnerie, avec 12 élèves, et une classe de l’Institut provincial d’enseignement secondaire (IPES) de Huy en aide à la personne, avec six élèves. Au total, ce sont donc 18 élèves wallons qui ont participé à ce projet durant les années scolaires 2016-2017 et 2017-2018.

    Au-delà des deux instituts d’enseignement concernés, la Province de Liège et la Fédération Wallonie-Bruxelles étaient également partenaires du projet.

    S’agissant d’un projet phare et prioritaire, sa prolongation au-delà de la phase initiale « Erasmus+ » était en effet envisagée.

    A cet effet, l’intention du Ministère de l’Éducation nationale luxembourgeois, leader du projet, était de constituer un groupe de travail (GT) « Training Without Borders » (TWB) Grande Région, chargé de préparer l’avenir, en prenant appui sur les membres du GT « Éducation et Formation » de la Grande Région. L’objectif était d’y rassembler des représentants de l’ensemble des territoires de la Grande Région, dont bien évidemment la Wallonie. Des premières initiatives en ce sens ont été prises dès le printemps 2017. Selon les intentions annoncées à l’époque, il était prévu que ce GT TWB se réunisse pour la première fois en septembre 2017 et qu’au cours de l’année 2017-2018, il élabore un dispositif prenant appui sur l’expérience de TWB, dont l’objectif devait être la mise en place de classes transfrontalières. Il était également prévu de déposer un dossier Interreg début 2018, pour soutenir financièrement ce nouveau projet, dans la continuité du projet initial financé par Erasmus+.

    Le futur projet devait cibler des secteurs professionnels porteurs en Grande Région, comme cela fut le cas avec TWB et le choix de la maçonnerie et de l’aide à la personne.

    Les travaux du GT TWB ont pris du retard. À ce stade, aucun projet Interreg VA Grande Région visant la prorogation, l’élargissement et l’extension de TWB n’a pu être déposé. Un tel projet reste en théorie possible, l’axe 1 de l’actuelle programmation Interreg VA Grande Région, consacré à l’éducation, la formation et la mobilité des travailleurs, disposant encore de moyens budgétaires dans son enveloppe FEDER.