à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
Le dimanche 10 juin, le JT de 20h de TF1 diffusait un reportage très émouvant sur la présence d’animaux au sein des maisons de retraite. On y voyait ainsi le cheval dénommé Peyo déambuler dans les couloirs et les chambres des résidents. Le reportage se conclut de manière positive puisque selon le personnel soignant de la structure, les visites régulières de cet animal ont permis de réduire les prescriptions d’anxiolytiques et d’aider, en complément des méthodes médicales traditionnelles, les personnes à aller mieux, et à retrouver force et sourire.
Des cas pareils existent heureusement en Belgique, mais beaucoup de maisons de repos, pour des questions d’hygiène et de logistique, refusent encore la présence d’animaux en leur sein, que ce soit au travers de la médiation animale, de la zoothérapie, ou de l’acceptation de l’animal de compagnie des résidents lors de leur arrivée.
En janvier 2017, la députée Véronique Salvi interrogeait le prédécesseur de Madame la Ministre, Maxime Prévot, sur la présence des animaux en maisons de repos. L’ancien Ministre de l’Action sociale expliquait alors que le Ministre du Bien-être animal, Carlo Di Antonio, réfléchissait au lancement d’un projet pilote dans le secteur des maisons de repos ; projet pilote qui devait viser l’adoption d’un animal de compagnie hébergé en refuge. Une première réunion s’était tenue entre les deux cabinets pour pouvoir analyser la faisabilité de l’expérience. Depuis, silence radio.
Comment les discussions ont-elles évolué entre le cabinet de Monsieur Prévot et celui de Monsieur Di Antonio quant à ce potentiel projet pilote ?
Pourquoi le projet n’a-t-il pas vu le jour ?
Une autre initiative relative à la présence d’animaux dans les maisons de repos et relevant du cabinet de Madame la Ministre est-elle à l’étude en cette fin de législature ?
Quelle est sa position quant à la présence d’animaux dans les maisons de repos ?
A-t-elle travaillé avec le Ministre du Bien-être animal quant à ce sujet ?
Réponse du 11/07/2018
de GREOLI Alda
Je rappelle que certains gestionnaires acceptent qu’un résident intègre leur établissement accompagné de son animal de compagnie dont il est tenu de s’occuper et je m’en réjouis.
De rares maisons de repos disposent par ailleurs de poulaillers.
Cependant, force est de constater que le plus souvent, les établissements renoncent à la possibilité d’intégrer un animal de compagnie sachant que l’une des très grandes préoccupations du personnel des institutions est l’hygiène. On craint, légitimement ou pas selon le cas, que l’animal n’apporte des germes, qu’il ne salisse le cadre de vie des pensionnaires ou ne génère du bruit par des aboiements intempestifs, notamment nocturnes. On craint également qu’il ne nécessite un surcroît de travail dans la mesure où certains résidents ne sont pas totalement capables de s’occuper de leur animal tout le temps.
Concernant le projet-pilote, à l’initiative de mon collègue le Ministre Di Antonio et visant à l’adoption d’un animal de compagnie hébergé en refuge, le projet n’a pas été poursuivi notamment pour les raisons exprimées ci-dessus après analyse de la faisabilité. Je propose donc à l'honorable membre de l’interpeller à ce sujet.