La création d'une tour de contrôle numérique pour les aéroports wallons
- Session : 2017-2018
- Année : 2018
- N° : 318 (2017-2018) 1
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Question écrite du 21/06/2018
- de GERADON Déborah
- à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports
Si ces tours font actuellement leurs preuves dans d’autres pays, qu’en est-il d’une possible installation sur notre territoire ? Une étude de faisabilité a-t-elle déjà été menée ?
Monsieur le Ministre peut-il confirmer l’installation d’une tour similaire d’ici 2022 sur notre territoire et quel sera son emplacement ?
La numérisation des tours de contrôle mènera-t-elle à terme à un regroupement en un même lieu des contrôleurs aériens des différents aéroports ?
Réponse du 10/07/2018
- de CRUCKE Jean-Luc
Si la tour de contrôle n’est plus opérationnelle pour différentes raisons (travaux de rénovation, incendie…), les activités de l’aéroport pourraient être interrompues pendant une période potentiellement longue.
Considérant ce risque et vu le développement de nos aéroports, Belgocontrol et la SOWAER ont réalisé une étude « coûts-bénéfices » sur les différents scénarii possibles pour répondre à l’absolue nécessité de garantir la continuité des services de navigation aérienne vu le développement de nos aéroports.
De cette étude, il ressort, a priori, que l’implantation de tours de contrôle digitales sur nos aéroports pourrait constituer une réelle option dans cette optique.
En effet, des tours de contrôle digitales sont déjà en fonctionnement sur plusieurs aéroports en Europe et de nombreux projets de déploiement sont en cours dans les pays voisins.
Cette technologie offre plusieurs avantages tant au niveau des coûts des infrastructures que de la continuité des services et de la sécurité aérienne.
Les tours de contrôle digitales de plusieurs aéroports peuvent être regroupées dans un centre commun, de surcroît dans un espace physique relativement restreint afin de faciliter la maintenance et les interventions techniques, comme c’est le cas en Suède.
Il est précisé qu’en ce qui concerne la Wallonie, aucune localisation n’est arrêtée actuellement. La possibilité de trouver un site commun pour les deux aéroports est privilégiée par Belgocontrol pour réaliser des économies d’échelle et pour répondre plus facilement aux contraintes d’opérationnalité des deux sites en cas de pics de trafic. Il est certain que l’implantation de cette tour nécessitera la présence de fibre optique.
Vu l’évolution technologique, on pourrait imaginer que cette « tour de contrôle digitale » servirait, dans le futur, après familiarisation et assimilation par les contrôleurs du système, de tour permanente. Auquel cas, les tours existantes serviraient de tour de contingence. Mais ce n’est pas l’objectif premier du dossier, et les études sont loin d’être finalisées.