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Les risques d'effondrement de certaines maisons à Anderlues

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1448 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 21/06/2018
    • de DESTREBECQ Olivier
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Près d’une maison sur deux dans un quartier d’Anderlues présente des signes d’effondrement ! Rue d’Espagne, Debiseau, Garouille, Nivelles… toutes sont concernées. Quelque 30 maisons seraient concernées !

    De nombreuses façades, murs de jardins et abords de voiries ont clairement subi des dégâts.

    Visiblement, il existe un réel souci de stabilité dans ce quartier et le collège communal ne semble pas s’en soucier à outrance…

    Il s’agit peut-être d’un problème de glissement de terrain, mais que faire ?

    Monsieur le Ministre a-t-il connaissance de ce dossier ?

    Des habitations concernées ?

    Que compte-t-il faire ?
  • Réponse du 12/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Ce problème est donc connu de longue date par la commune et est suivi par l’administration. La Commune d’Anderlues fait l’objet d’un appui technique par les administrations compétentes en matière de glissements de terrain en collaboration avec l’intercommunale de développement économique et d’aménagement du cœur du Hainaut, IDEA.

    Une dynamique de glissements de terrain consécutive à l’érosion progressive du coteau est en effet perceptible dans un certain nombre de constructions en pied de coteau depuis plusieurs années.

    La situation trouve indubitablement son origine dans les activités anthropiques du passé. Ce sont en effet des remblais charbonniers qui ont induit des conditions hydrologiques propices à déstabiliser un coteau anciennement stable ou métastable dans les conditions naturelles (avant érection du terril). Elle semble aussi due à la géologie de ce versant de la Haine et à l’affouillement de son pied par la Haine. La remontée des nappes, suite aux précipitations de 2015 et 2016, pourrait également avoir contribué aux dommages constatés récents.

    Aujourd’hui, force est de relever que la dynamique engagée sur le versant concerné a continué à faire son œuvre de telle sorte qu’au moins une habitation a dû être évacuée il y a peu afin de garantir la sécurité de ses occupants.

    Selon l’administration, actuellement, seule une habitation située Impasse Bois Garouille, ainsi que l’extrémité nord de ladite impasse sont réellement touchées par le phénomène. Certaines fissures apparues dans des habitations très anciennes (sans fondations au sens où on l’entend actuellement) situées bien plus haut dans le coteau. Ces dégâts peuvent difficilement être attribués au phénomène apparu en pied de coteau.

    Dès 2015, lors d’une rencontre avec la commune et l’intercommunale IDEA, il apparaissait que la solution passerait soit par une canalisation renforcée de la Haine au pied du versant, soit par son détournement souterrain sous celui-ci. Les deux solutions sont techniquement complexes. La Haine n’est pas classée sur ce secteur. Le pied du versant pourra ensuite être drainé et rechargé, en vue de faire cesser les glissements. Le terril situé sur le versant en face ne semble pas devoir être mis en cause. Il pourrait fournir les remblais de recharge de pied.

    Si des solutions techniques à court, moyen et long terme sont connues pour stabiliser la base du coteau concerné, elles se heurtent à la question de leur coût important et, surtout, à la question de la prise en charge de ce coût.

    En janvier 2018, la DGO3 a précisé à la Commune d’Anderlues que les travaux à effectuer pourraient être éligibles comme travaux extraordinaires d’amélioration subsidiés, tels que prévus au Code de l’Eau.

    Enfin, le Service géologique de Wallonie prend désormais en compte l’aléa de glissement de terrain dans ses remises d’avis d’urbanisme sur Anderlues.