/

L'entretien des éoliennes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1449 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 21/06/2018
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Il est clair et net que la production d’énergie doit se faire avec des ressources renouvelables pour le bien de l’environnement et du climat. Tout comme toute autre production d’énergie, la sécurité est un facteur qui importe énormément.

    Ces derniers mois, en Allemagne, la question de la sécurité fait actuellement les gros titres pour la production de l’énergie éolienne. En effet, dans le cas de certaines éoliennes érigées entre 1993 et 1998, des parties des pales d’un rotor éclatent et se détachent de l’éolienne, faisant ainsi une chute de 70 à 100 mètres en fonction de la hauteur de l’éolienne. Ces détachements sont impressionnants à un tel point que la presse allemande parle de « bombes à retardement » et de « champs de guerre ».

    Monsieur le Ministre connaît très bien cet adage : « il vaut mieux prévenir que guérir ». C’est ainsi que la garantie d’un entretien adéquat des éoliennes est nécessaire pour la sécurité optimale des habitations les plus proches.

    Peut-il décrire la manière dont se réalise l’entretien des éoliennes en Région wallonne ?

    Quelles en sont les conditions ?

    À quel rythme s’effectue cet entretien ?

    Faut-il s’attendre à des faits similaires en Région wallonne ?
  • Réponse du 12/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le chapitre IV des conditions sectorielles relatives aux parcs éoliens est dédié à la prévention des accidents et des incendies. Il y est imposé un examen préalable à la mise en exploitation et ensuite périodique – tous les trois ans – des brides de fixation, des brides de mât et de la fixation des pales. Un rapport de contrôle doit être établi et consigné dans un registre.

    En outre, chaque éolienne doit être équipée :
    - d’un système de sécurité positive mettant l’éolienne à l’arrêt en cas de défaillance du système de contrôle local ;
    - d’un système de détection qui permet d’alerter à tout moment l’exploitant ou un opérateur en cas d’incendie ou d’entrée en survitesse de l’éolienne ;
    - d’un système de protection contre la foudre et de détection de glace.

    À nouveau, un rapport de vérification doit être établi et consigné dans un registre.

    Conformément aux conditions sectorielles, l’éolienne doit être arrêtée dès que la vitesse du vent dépasse la vitesse de décrochage ou lorsque la formation de glace est détectée.

    Enfin, la norme internationale de référence IEC 61400-1 définit trois classes d’éoliennes en fonction de la vitesse moyenne du vent. Les constructeurs d’éoliennes sont donc eux-mêmes soumis à un contrôle en amont. Lors de la phase d’exploitation, un contrat de maintenance est systématiquement conclu par l’exploitant. Généralement, la maintenance des éoliennes est réalisée selon une fréquence bisannuelle. Elle a lieu pendant un ou deux jours par machine et comprend le contrôle des roulements et des écrous, le changement du filtre à huile, le graissage des pièces, l’alignement de l’axe de la boîte de vitesse, et cetera.