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Le projet européen "Rawfill"

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1459 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 28/06/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    La Wallonie cofinance, avec le Fonds de financement européen Interreg North-West, le projet européen « Rawfill » réunissant huit partenaires issus de cinq régions : Liège Université, Atrasol, I-Cleantech et OVAM (VL), SAS Les Champs Jouault (FR), BAV (D) et le National Environmental Research Council (UK), et enfin la SPAQuE qui pilote le projet.

    Celui-ci consiste à récupérer, via des méthodes innovantes d'investigation, et valoriser les matériaux, matières premières et matières organiques que l’on peut trouver dans les décharges et enfouies parfois depuis des décennies.

    La technique du « landfill mining » fait appel à la fois aux données historiques disponibles et à des techniques de prospection géophysique produisant des « images » du site permettant de localiser et d'identifier certains types de déchets solides.

    L'intérêt de ce projet, et de ces techniques, est important pour notre région, puisqu'on estime le nombre de décharges à plus de 1000. Et ce d'autant plus que leur coût est nettement inférieur à celui des nombreux forages généralement réalisés.

    Sachant que ces techniques ont été testées à la décharge d'Onoz, Monsieur le Ministre peut-il me préciser les résultats obtenus sur ce site en termes de récupération et de revalorisation des déchets ?

    Quelles sont les autres décharges concernées par ce projet ?

    Y a-t-il un calendrier de mise en œuvre pour ces autres décharges et si oui, quel est-il ?

    Cette technique du « landfill mining » est-elle appelée à être systématiquement utilisée pour le traitement des décharges et la valorisation des déchets qui y seront trouvés ?
  • Réponse du 17/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Un des objectifs du projet européen RAWFILL, piloté par la SPAQυE, est de développer une méthode innovante d’investigation des décharges en combinant les tests géophysiques avec les méthodes d’investigations traditionnelles en vue de réduire la durée et les coûts des études tout en obtenant des résultats fiables.

    Dans le cadre de ce projet européen, plusieurs sites tests ont été sélectionnés à l’échelle internationale afin de vérifier la faisabilité de cette méthode : la décharge de Meerhout en Flandre, les décharges de Cuves et de Lingreville en France, le site d’Emerson Green en Angleterre, la décharge de Leppe en Allemagne et la décharge d’Onoz en Wallonie. Les premiers tests sur ces sites ont débuté ou débuteront prochainement. Toutes les investigations par méthode géophysique et par méthode traditionnelle auront lieu en 2018 et 2019, les résultats finaux étant attendus en 2020.

    Des investigations par géophysique ont toutefois déjà été réalisées sur la décharge d’Onoz. La première série de résultats obtenus est en cours d’interprétation par l’Université de Liège. L’objectif est ensuite de corréler les résultats obtenus par géophysique avec ceux résultant des méthodes d’investigations traditionnelles (forages, tranchées, analyses, etc.). Ces résultats
    sont attendus fin 2019.
    Outre ces tests d’investigations innovantes, le projet RAWFILL vise aussi à faciliter l’identification des décharges pouvant prétendre à une opération rentable de « Landfill Mining ». Cet outil d’aide à la décision permettra de classifier les décharges en fonction de leur potentiel en terme de matériaux à valoriser et en fonction de la valeur du terrain remis dans le circuit économique. Il vise à analyser chaque décharge en vue d’y réaliser des opérations rentables de Landfill Mining en créant de l’emploi et en réutilisant un maximum de ressources, dans un esprit d’économie circulaire.

    D’une manière plus générale, le « Landfill Mining » consiste en une nouvelle approche de gestion de nos anciennes décharges. Un des objectifs visés est notamment d’améliorer le cadre législatif tant à l’échelle européenne que wallonne pour assurer le développement futur des projets de « Landfill Mining » et de valoriser au mieux certains matériaux enfouis.

    En d’autres termes, la Wallonie se veut à la pointe de la recherche en participant activement au projet Rawfill. Il faut toutefois attendre les premiers résultats concrets afin de pouvoir cadrer au mieux l’éventuelle application de la démarche à d’autres décharges. À ce jour, aucun calendrier n’est donc fixé.