à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
Un aidant proche est une personne qui apporte régulièrement son aide à un proche en déficit d’autonomie, quelle que soit la raison de ce déficit, en dehors de toute rémunération et hors du cadre du volontariat.
Nous serons donc potentiellement tous un jour l’aidant proche de quelqu’un et nous aurons peut-être également un jour besoin d’être aidés. Les aidants proches représentent d’ailleurs actuellement 10 % de la population.
Contacté par l'ASBL Aidants Proches, j’ai été informé de la stagnation depuis environ un an de la concertation entre le cabinet de Madame la Ministre et cette ASBL, au sujet de la rédaction et de la mise en œuvre d’un décret « aidance ».
Pourquoi avoir suspendu la concertation relative à ce décret ?
Est-elle en contact avec d’autres acteurs dont l’objet est le soutien aux aidants proches ?
Outre les subsides et les soutiens APE, la mise en œuvre d’une politique officielle d’appui aux aidants proches, verra-t-elle le jour au cours de cette législature ? Le cas échéant, en quoi consistera-t-elle concrètement ?
Se concerte-t-elle à ce sujet avec ses homologues régionaux, ainsi qu’avec le niveau fédéral ?
Réponse du 11/07/2018
de GREOLI Alda
Le soutien aux aidants proches est bien évidemment au cœur de mes préoccupations et notamment par la mise en place de l’assurance autonomie. Au vu du contexte actuel, notamment de vieillissement de la population, il n’est pas toujours aisé de pouvoir faire appel à son entourage afin d’aider au maintien de l’autonomie sur le long terme. L’octroi de services au domicile soulagera non seulement le bénéficiaire direct, mais permettra également aux aidants proches de prendre un peu de répit en s’appuyant sur le savoir-faire et le professionnalisme des services d’aide, grâce à l’accompagnement d’aides familiales ou de garde à domicile.
Si nous nous devons de rencontrer les problèmes vécus par les personnes âgées et/ou dépendantes en perte d'autonomie, la situation de ceux qui naturellement leur consacrent du temps nous préoccupe également.
Dans ces conditions, éviter que les aidants proches ne s’usent et ne s’épuisent pas exige la mise en place de politiques efficientes.
À ce titre, les prestations d’aide octroyées dans la cadre de l’assurance autonomie pourront être étendues au bénéfice des aidants proches du bénéficiaire, avec pour objectif d’améliorer ou de faciliter l’aide apportée par l’aidant proche à la personne en perte d’autonomie.
Je suis tout à fait consciente du fait qu’il faut permettre à toutes ces personnes aidantes, qui font un travail remarquable, qui n’a pas de prix, d’obtenir un large soutien de la part des autorités publiques, pour pouvoir s’occuper au mieux de leur entourage dépendant, mais aussi pour pouvoir elles-mêmes vivre plus sereinement.
J’ai comme objectif de pérenniser le soutien à cette aide importante et utile afin que notre action ne soit pas fragilisée par de simples subsides facultatifs annuels. Toutefois, je ne souhaite pas reconnaître la seule ASBL Aidants Proches. En effet, je suis partisane d’une reconnaissance de l’aidant proche dans la cadre d’une approche globale recouvrant de l’ensemble des associations dans les secteurs de l’Action sociale et de la Santé.