/

L'assurance autonomie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 460 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 02/07/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    En juillet 2016, le Ministre Maxime Prévot (avec son partenaire socialiste) avait approuvé une note-cadre concernant l’assurance autonomie. Dans ce projet, on parlait d’un forfait de 50 euros/an pour tous les Wallons âgés de 26 ans au moins et une couverture des soins en cas de perte d’autonomie, et ce, quel qu’en soit le motif. Le Ministre visait une nouvelle recette de l’ordre de 100 millions d’euros pour pouvoir faire face à la demande. Ces 100 millions d’euros s’ajoutent aux montants déjà existants soit au niveau de la Région wallonne, soit après transfert lié à la sixième réforme de l’État (système APA).

    Ensuite, la coalition MR-cdH trouve un accord en taxant le Wallon de 36 euros. Suivant une règle de trois, on arrive donc grosso modo à un budget nouveau de +/- 72 millions d’euros pour financer l’assurance autonomie, les budgets existants restant les mêmes.

    Comment, avec un budget raboté de 28 millions d’euros, Madame la Ministre parvient-elle à nouer les deux bouts de la corde ? Par une réduction de l’offre ? Par une quote-part augmentée du bénéficiaire ?

    Par une plus grande sélectivité au niveau des bénéficiaires potentiels ? En rabotant les salaires de ceux qui travaillent dans le secteur ?

    En réduisant les tâches qui peuvent être financées dans le cadre de l’assurance autonomie ? D'une autre façon ?

    Quels sont, finalement, les changements auxquels les aides familiales (aides-ménagères) doivent s’attendre quant à leur statut, aux tâches quotidiennes, à la rémunération et à la pénibilité du travail ?
  • Réponse du 20/07/2018
    • de GREOLI Alda
    Le Gouvernement wallon a adopté en première lecture l’avant-projet de décret relatif à l’assurance autonomie ce 21 juin.

    Le montant de la cotisation a définitivement été arrêté par le Gouvernement à 36 euros par an pour tout Wallon ou Wallonne de plus de 25 ans et à 18 euros pour les bénéficiaires de l’intervention majorée. De plus, certaines catégories de personnes seront exemptées du paiement de cette cotisation, comme les bénéficiaires du revenu d’intégration sociale ou encore de la GRAPA.
    D’après les calculs fournis par la société d’actuariat FORSIDES, cette cotisation devrait permettre l’apport dans le système de 68 millions d’euros.

    En plus des cotisations à percevoir, le Gouvernement s’est engagé à dégager dès 2020 un montant de 30 millions, montant qui atteindra progressivement 60 millions à l’horizon 2026.
    Si l’on fait les calculs : les 100 millions prévus sont donc bien présents.

    Nous serons donc en capacité de respecter nos engagements. À savoir, faire passer l’offre de service à 10 000 000 d’heures de prestations au lieu des 6 250 000 heures actuelles et proposer ces heures à des tarifs plus en adéquation avec les revenus des bénéficiaires.

    En vitesse de croisière, notre projet permettra également d’engager plus de 2 000 ETP dans les métiers suivants : aides familiales, aides-ménagères, assistants sociaux et aides administratifs, des emplois non délocalisables, venant directement en aide à la population.