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Le grand nombre d'emplois vacants dans les secteurs de la pharmacie et de la chimie chimie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 517 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 02/07/2018
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    D’après une enquête menée par Essenscia auprès de 72 sociétés, 720 emplois sont à pourvoir dans les secteurs de la chimie, de la pharmacie, des matières plastiques et des sciences de la vie en Wallonie.

    Plus de huit entreprises sur dix sont actuellement à la recherche de personnel, les bacheliers et masters scientifiques constituent à eux seuls deux tiers des postes à pourvoir auxquels vient s’ajouter une demande importante d’ingénieurs civils et industriels.

    Même si un emploi sur cinq ne requiert aucune expérience, les entreprises sont principalement à la recherche de profils qualifiés.

    Quelle est la politique en la matière de Monsieur le Ministre, sachant que les 72 sociétés concernées par l’étude représentent, à elles seules, 80 % de l’emploi du secteur en Wallonie ?

    Le FOREm informe-t-il le public visé, les jeunes notamment ?

    Envisage-t-il une collaboration avec la Ministre de l’Éducation, Madame Schyns ? Qu’en est-il ?

    Ceci est plus qu’essentiel quand on sait qu’il s’agit de plus de 700 postes vacants.
  • Réponse du 20/07/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Le secteur chimique et pharmaceutique représente indéniablement un secteur important en Wallonie. Ainsi, selon Essenscia, ce secteur a créé 1 125 emplois en 2017, soit une augmentation de 2 500 emplois en trois ans. Cela se traduit également à travers le nombre croissant d’offres d’emploi gérées par le FOREm dans ce secteur, de 388 offres d’emploi en 2013 à 558 offres d’emploi en 2017, soit une hausse de 43,8 %.

    Onze métiers de la chimie et des sciences du vivant sont repris dans la nouvelle liste des métiers en pénurie de main-d’œuvre et critiques (Chef d’équipe des industries de process, électromécanicien de maintenance industrielle, technicien de laboratoire de recherche, technicien de production des industries, responsable R&D, opérateur de production industrie chimique, responsable contrôle qualité, technicien de laboratoire de contrôle qualité, technicien d’installation et de maintenance industrielle, technicien automaticien et responsable en biologistique). Dès ma prise de fonction, j’ai demandé au FOREm de se focaliser sur les métiers en pénurie, tant en termes d’information et d’orientation des demandeurs d’emploi qu’en termes de formation. Le secteur de la chimie est donc concerné par toutes les mesures mises en œuvre en ce sens.

    Concrètement, en termes d’information :
    - les « Mardis d’avenir » : un secteur ou un groupe de métiers est mis à l’honneur chaque mardi dans chaque direction territoriale du FOREm. Ces séances d’information à destination des demandeurs d’emploi, les jeunes en particulier, permettent de faire découvrir concrètement un secteur, avec la possibilité, en fin de séance de s’inscrire à une formation ;
    - l’accompagnement individualisé : les conseillers référents sont régulièrement informés de l’évolution des secteurs porteurs et peuvent ainsi enrichir leur travail d’orientation des demandeurs d’emploi. Des ateliers d’information sur le secteur biopharmaceutique sont en cours de préparation pour être proposés au second semestre aux conseillers.

    En termes de formation :
    - le centre de compétence Cefochim et le centre de formation FOREm-GIGA (en partenariat avec l’ULg) proposent des formations métiers ou des modules courts de perfectionnement. Ils travaillent en collaboration étroite avec le secteur pour que les formations correspondent au mieux aux besoins des entreprises. En 2017, ce sont plus de 350 demandeurs d’emploi qui ont été formés dans le secteur ;
    - une nouvelle convention-cadre entre le FOREm et Essenscia a été conclue afin que les entreprises du secteur aient la possibilité d’organiser des stages d’immersion en milieux de travail.

    Concernant une collaboration avec l’enseignement, je rappelle que c’est notamment le rôle des Instances bassins enseignement qualifiants-formation-emploi (IBEFE) de mettre en place une concertation permanente entre tous les acteurs du mode de l’enseignement qualifiant, de la formation et de l’emploi ainsi que les partenaires sociaux. Un focus spécifique sur les pénuries leur est également demandé, ainsi plusieurs IBEFE ont repris le secteur chimique et pharmaceutique dans leurs thématiques prioritaires.

    De plus, au-delà de ces mesures, la réforme du PFI ou encore l’action « coup de poing pénuries » permettront également d’aider les entreprises à former et à recruter la main-d’œuvre qualifiée dont elles ont besoin.

    Enfin, la Région soutient également le secteur, et a confirmé, lors du Gouvernement wallon du 12 juillet que l’extension du Biopark situé à Gosselies, deviendrait bel et bien réalité, dès 2020. Ce projet d’investissement immobilier, dénommé « I-Tech 6 », doit permettre d’accueillir davantage de sociétés biopharmaceutiques. Cette extension permettra de doubler le nombre d’emplois sur le zoning biotechnologique, raison supplémentaire pour redoubler d’efforts pour combler les emplois du secteur, les actuels et ceux à venir.