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Le projet ALEGrO

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 322 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 02/07/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports
    Le projet ALEGrO I est une liaison interconnectée (90 km) entre l’Allemagne et la Belgique qui devrait permettre de renforcer l’intégration des marchés d’électricité belge et européen, d’ici 2020. En effet, il me semble que les pays européens réussissent mieux la transition énergétique lorsqu’ils coopèrent plutôt que de travailler en cavalier seul. La Belgique est, quant à elle, déjà interconnectée avec la France, les Pays-Bas et - c’est en cours de route - le Royaume-Uni.

    Cette liaison ALEGrO I aura une capacité de transport de 1 000 MW en courant continu (pratiquement sans perte) et favorisera aussi la convergence des prix à l’approvisionnement d’électricité en provenance d’Allemagne. La construction de la station de conversion et la pose de câble à Raeren sont en cours actuellement. Durant le deuxième trimestre 2018 la pose de câbles devrait avoir lieu dans une dizaine de communes. La réalisation de ce projet devrait durer deux ans.

    Y aura-t-il après l’ALEGrO I un ALEGrO II ?

    Suivant les travaux du Professeur Moser (RWTH), un ALEGrO II, avec une capacité de transport qui représente le double de l’ALEGrO I, doit faire partie du scénario électrique si nous voulons vraiment sortir du nucléaire à la date prévue.

    Est-il souhaitable de construire un ALEGrO II ?

    Que penser des critiques qui gonflent la peur d’être dépendant des importations d’énergie ?

    N’est-ce pas plutôt un jeu qui fait le lobby du nucléaire ?

    En effet, vaut-il mieux dépendre d’importations d’uranium (venant éventuellement de zones à conflits) que de dépendre du soleil et du vent transformé en énergie en Allemagne ?
  • Réponse du 19/07/2018
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Comme cela a été expliqué en réponse à la question 200 sur le même sujet, la poursuite du développement des interconnexions est essentielle afin d’être en mesure de relever les défis liés à la transition énergétique. Sachant qu’en Europe, l'Allemagne est à l'avant-garde de l'intégration dans le domaine des énergies renouvelables, il convient d'examiner une deuxième connexion entre la Belgique et l'Allemagne afin de permettre à la Belgique d’en bénéficier.

    Dans ce contexte, Elia & Amprion, qui est le gestionnaire de réseau de transport de la partie allemande du projet ALEGrO, ont lancé une étude conjointe de faisabilité. L'objectif de cette étude est de déterminer la solution optimale, et ce, en tenant compte de différents critères, tant sociaux, techniques qu’économiques. Ce projet fera également partie du Plan de développement fédéral qu'Elia publie tous les 4 ans. Enfin, ce projet a d’ores et déjà été reconnu par l'Union européenne comme un projet d'intérêt européen, à travers le label Projet d'intérêt commun dit PCI. Sur la base de l'expérience des précédents projets de ce type, une période de réalisation d'au moins 10 ans devrait être nécessaire.

    Concernant la dépendance énergétique, et partant de la sécurité d’approvisionnement, il s’agit là d’une compétence fédérale. Néanmoins, la dernière question posée porte en elle sa réponse.