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La détection de la maladie de Newcastle

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 615 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 02/07/2018
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (l’AFSCA) vient de confirmer que la maladie de Newcastle avait bien été détectée chez des poules, on en avait déjà parlé quelque peu, il y a 15 jours environ. Mais ces derniers jours, la maladie a été détectée chez des poules à Villers-la-Ville, Soignies et Verviers en Wallonie. La Flandre est également concernée.

    La maladie de Newcastle n’est pas transmissible à l’homme, mais elle est très contagieuse pour les oiseaux. La vaccination reste la seule prévention valable. Il a été dit que la consommation d’œufs, de viande volaille et de produits d’origine avicole ne présentait aucun risque.

    Monsieur le Ministre peut-il nous le confirmer ?

    Les mesures adéquates ont-elles été prises pour éviter la contamination ? Qu’en est-il des vaccins ?

    Par ailleurs, quelles sont les incidences de cette maladie sur les agriculteurs ?
  • Réponse du 20/07/2018
    • de COLLIN René
    Au niveau belge, l’évaluation des risques pour la santé humaine relève des compétences fédérales. La maladie de Newcastle est une maladie à déclaration obligatoire. Ceci veut dire que tout détenteur ou vétérinaire a l’obligation de signaler immédiatement à l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) les symptômes pouvant indiquer une contamination.

    La vaccination est obligatoire en Belgique depuis 1993, pour :
    - toute volaille détenue dans des exploitations de plus de 100 volailles ;
    - toutes les volailles présentées lors des rassemblements (expositions, concours, marchés et cetera) ;
    - les pigeons participant à des concours (de vols) ou des rassemblements (p.e. expositions).

    Entre le 26 avril et le 13 juillet 2018, 13 cas ont été découverts chez des détenteurs amateurs de volailles.

    Dans ces cas, les oiseaux sont soit vaccinés et mis en quarantaine (confinés) pour 60 jours, soit assainis, et une zone de 500 mètres autour du détenteur amateur est concernée par des mesures de protection (inventaire et vaccination des volailles de la zone, interdiction de transport et de rassemblement).

    À partir du 2 juillet 2018, des mesures nationales ont été prises interdisant les rassemblements de volailles et les échanges vers et par les détenteurs amateurs. De plus, les mesures de biosécurité ont été renforcées dans les élevages et dans les zones naturelles sensibles.

    Depuis le 4 juillet 2018, trois foyers ont été détectés dans des exploitations professionnelles. Dans ces cas, il y a assainissement du foyer et mise en place de plusieurs zones de protection autour du foyer au moins pour 21 jours :
    - une zone de 500 mètres où les volailles sont confinées, inventoriées et vaccinées chez les professionnels et les amateurs ;
    - une zone de protection de 3 kilomètres où les déplacements et les rassemblements de volailles et d’œufs à couver sont interdits, et où des inventaires et des mesures de biosécurité sont mis en œuvre ;
    - une zone de surveillance de 10 kilomètres où les déplacements et les rassemblements de volailles et d’œufs à couver sont interdits, sauf dérogation, et où des inventaires et des mesures de biosécurité sont mis en œuvre.

    Une carte situant les foyers de la maladie et les zones 3 et 10 kilomètres est disponible sur le site de l’AFSCA. (http://www.afsca.be/santeanimale/newcastle/#situationbelgique).

    Dans tous les cas, une nouvelle souche du virus a été identifiée. Celle-ci est déjà en Asie du Sud-Est et s’est rapidement propagée au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Europe de l’Est. Elle a également été identifiée récemment au Grand-Duché du Luxembourg et aux Pays-Bas. En conséquence, la vaccination adéquate protège contre les symptômes cliniques, mais n’empêche pas complètement la circulation du virus. Par contre, tout défaut de vaccination entraîne une protection insuffisante des animaux.

    Pour éviter la propagation de la maladie et protéger les élevages, donc les agriculteurs, il est essentiel que chaque détenteur de volailles ou d’oiseaux situé dans les zones délimitées soit vigilant et applique scrupuleusement les mesures imposées par l’AFSCA. De plus, l’Agence recommande vivement la vaccination des volailles à tous les hobbyistes.