Les campagnes de sensibilisation relatives à la somnolence au volant
- Session : 2017-2018
- Année : 2018
- N° : 1476 (2017-2018) 1
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Question écrite du 03/07/2018
- de GONZALEZ MOYANO Virginie
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
Un chiffre interpellant quand on sait que Vias rappelle que la fatigue est responsable de 20 % de l’ensemble des accidents graves sur les routes. Logiquement, plus la longueur du trajet est importante, plus la somnolence augmente. Les jeunes conducteurs semblent davantage sujets à la somnolence et parcourent en moyenne 14 % de leurs trajets dans cet état.
Monsieur le Ministre a mené, par le passé, diverses campagnes de sensibilisation, notamment au moment des départs en vacances.
Quelles conclusions peut-il tirer de ces campagnes ?
Une campagne de sensibilisation est-elle prévue cette année, à l’approche des grandes vacances ?
Qu’en est-il ?
Réponse du 19/07/2018
- de DI ANTONIO Carlo
Mes services ont pris connaissance des résultats communiqués par l’Institut Vias. Ces derniers présentent d’ailleurs quelques imprécisions, par exemple quand on dit : le facteur de la somnolence n'est pas aussi important que l'alcool dans les accidents mortels. L'alcool et les vitesses excessives sont malheureusement les premiers facteurs d'accidents mortels.
En effet, la somnolence peut être accentuée par l'alcool, les drogues, les médicaments.
L’AWSR a également réalisé une enquête sur la somnolence au volant auprès de 1.000 conducteurs wallons. Les résultats sont tout aussi interpellant. 1 Wallon sur 20 a déjà eu un accident ou un « quasi-accident » parce qu’il se sentait somnolent au volant. Les résultats montrent également que la majorité des conducteurs se sentent somnolents lors d’un trajet vers leur lieu de vacances.
C’est justement la raison pour laquelle l’AWSR mène chaque année une campagne de sensibilisation à la somnolence au volant à l’approche d’une période de vacances, généralement en février juste avant les congés de carnaval. Cette année, la campagne somnolence de juillet rappellera aux automobilistes l’importance de s’arrêter pour faire une pause sur la route des vacances.
La part de la somnolence dans l’accidentalité est difficile à mesurer.
Cependant, les chiffres de Vias cités par l'honorable membre ainsi que les résultats de l’AWSR pour la Wallonie, montrent qu’informer les conducteurs à propos des risques de la somnolence au volant est encore nécessaire surtout à l’approche des périodes de vacances particulièrement à risque. Par ailleurs, la somnolence est une thématique pour laquelle il n’est pas possible de faire de répression, il faut donc miser davantage sur la prévention à savoir : apprendre aux conducteurs à détecter les signaux d’hypovigilance, à les prendre en compte et à agir d’une manière adéquate, c’est-à-dire faire une pause et non ouvrir la fenêtre, mettre la radio plus fort, etc.
Pour éviter de s’endormir au volant, il faut impérativement s’arrêter dès les premiers signes de fatigue. La difficulté à maintenir la tête droite, le regard qui se fixe, le besoin constant de changer de position, la tendance à se frotter le visage, les mains, le cou… sont autant de signes que notre corps nous envoie pour nous inciter à nous arrêter et faire un somme. Seule la moitié des conducteurs wallons estiment qu’ils sont capables de reconnaitre les premiers signes de fatigue. Il semble donc important de leur rappeler comment les détecter.
Il faut également souligner que l’organisation de campagnes de sensibilisation vers le grand public sur la somnolence est l’une des recommandations du Livre Blanc sur la Somnolence au volant réalisé par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) et l’Association Professionnelle Autoroutes et Ouvrages Routiers (ASFA).