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La qualité des eaux de baignade

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1486 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 04/07/2018
    • de PREVOT Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    La Wallonie compte 33 zones de baignade.

    Le 5 juin dernier, l’Agence européenne de l’environnement a publié un rapport dans lequel la Belgique est pointée comme bon élève. Notre pays compterait, en effet, précisément 86,7 % de zones de baignade affichant une excellente qualité. Une très bonne nouvelle puisqu’une majorité des zones de baignade sont des rivières et qui dit rivières, dit qualité des eaux plus instable.

    En effet, une averse orageuse peut, par exemple, lessiver un champ ou un pâturage et venir impacter le niveau de qualité des eaux de la rivière. C’est pourquoi des contrôles sont organisés chaque semaine.

    Vu les investissements publics consentis depuis des années, on imagine bien qu’il y a une évolution positive de la qualité des eaux de baignade.

    Quel est, pour cette année, le niveau de la qualité des eaux de baignade wallonnes ?L’Agence européenne de l’environnement mentionnait également la possibilité de voir un jour de nouvelles zones de baignades.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il ces propos ?

    Des pistes ont-elles déjà été étudiées ?

    Qu’en est-il ?

    Quels critères doivent rentrer en compte ?
  • Réponse du 16/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Comme le signale l’agence européenne de l’environnement, il y a de quoi être fier de la qualité de nos eaux de baignade, et pas seulement celles de la Côte belge.

    Pour la Wallonie, 100 % des sites de baignade repris dans le rapport de l’agence européenne de l’environnement ont répondu en 2017 aux critères élevés de qualité de la Directive européenne qui date de 2006.

    Une amélioration constante de la qualité des zones de baignade wallonnes est observée depuis plusieurs années. Entre 2010 et 2017, le nombre de sites conformes à la baignade est passé de 20 à 25, et le nombre de sites d’excellente qualité a doublé.

    Sur 33 sites de baignade situés en Wallonie, 25 sont conformes à la baignade pour le démarrage de la saison balnéaire 2018.

    Il est à noter que 7 des 8 sites non conformes à la baignade, le sont depuis de nombreuses années. Ces sites ne sont d’ailleurs pas pris en compte dans le rapport de l’agence européenne de l’environnement établissant la qualité des eaux de baignade pour les états de la communauté européenne.

    La particularité de ces sites est qu’ils sont en milieu ouvert, le long de cours d’eau, ce qui rend difficile leur conformité en particulier lors d’épisodes pluvieux.

    Un site précédemment ouvert, et conforme, a été fermé, il s’agit de Bouillon - La Poulie.

    L’Agence Européenne de l’Environnement l’a repris comme conforme, mais le choix a été fait de le fermer par mesure de précaution, car les résultats pouvaient s’avérer insatisfaisants en situation pluvieuse.

    Cette année, un nouveau site, fermé durant de nombreuses années est réouvert au public. Il s’agit de la zone de Lacuisine sur la Semois.

    Par rapport à ces sites fermés depuis de nombreuses années, et pour lesquels une interdiction permanente à la baignade a été prononcée, leur situation s’améliore également, de telle manière qu’une réouverture prochaine de certains de ceux-ci est envisagée.

    Il est important de signaler que pour qu’un site pour lequel une interdiction permanente à la baignade a été prononcée puisse être de nouveau autorisé à la baignade, il faut que les résultats des campagnes d’analyses soient conformes durant les cinq dernières années. Une dérogation à ce principe existe si un changement majeur est intervenu récemment. C’est ce qu’il s’est passé pour Lacuisine avec la mise en service d’une station d’épuration de Chiny début 2016 et des bons résultats d’analyses bactériologiques en 2016 et 2017.

    Le site de Hotton pourrait ainsi être réouvert dès 2019, suite à la mise en service de la station d’épuration de Rendeux fin 2015.

    L’amélioration constatée est due notamment aux actions menées suite aux profils de baignade qui ont été établis et actualisés. Ces profils permettent d’identifier la localisation et la source des pollutions en amont des sites de baignade. Cela peut être une clôture qui manque, un déversoir d’orage mal réglé ou encore un rejet d’égout qui n’avait pas été jusque-là identifié.

    220 actions ont été ainsi identifiées par la SPGE et sont en cours de mise en œuvre. Les investissements futurs ne sont plus nécessairement extrêmement onéreux, comme lors de la construction d’une station d’épuration et des collecteurs, mais sont plus ciblés par rapport à chaque source de pollution identifiée.

    Enfin, concernant la désignation de nouvelles zones de baignade, elle ne peut être envisagée qu’au terme d’un suivi de plusieurs années, soit le délai nécessaire et réglementaire pour réaliser une première classification de sa qualité et à la condition que ladite zone atteigne au minimum une qualité suffisante durant cette période.

    La Wallonie a inventorié et analysé une vingtaine d’endroits potentiels de baignade depuis 2010, mais très peu aboutissent à une désignation officielle. Depuis 6 ans, seuls le Centre sportif de Worriken sur le lac de Bütgenbach et le site à Membre sur la Semois sont venus s’ajouter en tant que site de baignade. Actuellement, une zone est en prospection, celle de l’étang Rémy à Habay-la-Neuve, mais l’ouverture de cette zone n’est pas prévue avant quelques années.