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La problématique "animal hoarding"

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1488 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 05/07/2018
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Suite aux récentes affaires de saisies et de maltraitance animale, j’aimerais soulever avec Monsieur le Ministre le syndrome de Noé appelé aussi « animal hoarding ». Ce comportement consiste à détenir un nombre anormalement élevé d’animaux, mais sans pouvoir subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. En outre, les « animal hoarders » sont dans le déni complet et refusent de voir la souffrance qu’ils infligent à leurs propres animaux.

    Il s’agit surtout d’une maladie mentale. Les gens qui en sont atteints possèdent bien plus d’animaux qu’ils ne peuvent en héberger, nourrir ou soigner. Ces animaux sont ainsi maltraités, alors que leurs propriétaires y sont attachés et ne veulent pas s’en séparer.

    Parmi les plaintes reçues par l’Unité du bien-être animal wallon, a-t-il déjà établi une distinction entre les propriétaires maltraitants et ceux accusés de maltraitance également envers leurs animaux, mais qui souffrent du syndrome d’« animal hoarding » ? Qu’en est-il ?

    Les inspections permettent-elles de constater ce fait ? Ces personnes ne devraient-elles pas être interdites de toute possession animale ?
  • Réponse du 24/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    En cas d’intervention de l’Unité du Bien-être animal, il n’y a pas lieu de faire une distinction entre les propriétaires maltraitants un animal et ceux accusés également de maltraitance qui souffriraient du syndrome de Noé. Ce qui importe en effet c’est la situation de l’animal ou des animaux présents.

    Néanmoins, il est évident qu’un contrôle voire une discussion avec le contrevenant permet d’identifier rapidement les situations qui concernent une personne souffrant du syndrome de Noé. Le déni et le refus de reconnaitre la souffrance infligée apparaissent en effet.

    À ce jour, la Justice est déjà intervenue dans ce contexte. Ainsi, les juges ont déjà interdit à de telles personnes de détenir des animaux, ou à limiter le nombre d’animaux et/ou d’espèces que ces personnes pouvaient détenir.

    À l’avenir, outre cette possibilité laissée entre les mains du juge, le Code wallon du bien-être animal permettra également au juge ou au fonctionnaire sanctionnateur de suspendre ou retirer un permis de détention. Ce faisant, ces personnes ne seront plus autorisées à détenir des animaux. En cas de présence d’animaux chez une personne ne détenant plus de permis de détention, les animaux pourront directement être saisis, même si aucune maltraitance n’aura été opérée.