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Le développement des véhicules équipés d'un moteur à hydrogène

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1482 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 04/07/2018
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    La question écologique est une dimension qui prend de plus en plus d’ampleur dans l’achat d’un véhicule. C’est ainsi que les constructeurs automobiles mettent en vente des véhicules électriques, au gaz naturel compressé (CNG) ou liquéfié (LNG).

    Dans un second temps, les véhicules équipés d’un moteur à hydrogène se développent petit à petit et suscitent l’intérêt d’États comme l’Allemagne, le Danemark et la France. Cette dernière compte investir 100 millions d’euros pour permettre un développement de cette technologie. En effet, ces véhicules ne produisent pas de CO2 ni de gaz polluants et peuvent être conduits sur de longues distances sans recharge immédiate.

    Actuellement, il n’existe que quatre modèles différents à un prix moyen de 66 000 euros. Les stations à hydrogène ne sont pas nombreuses où l’on ne dénombrait que 330 stations – dont une en Belgique et 43 en Allemagne – à la fin 2017. Le potentiel reste toutefois intéressant, puisque des études prévoient que 2,5 % des voitures vendues en 2030 dans le monde seront équipés d’un moteur à hydrogène pour un prix moins conséquent. En Région wallonne, ces chiffres devraient être plus élevés en raison de l’interdiction du diésel pour les véhicules M1.

    Monsieur le Ministre peut-il me préciser comment il peut permettre le développement des moteurs à hydrogène en Région wallonne ?

    Tout comme le CNG, un objectif de développement de stations est-il programmé à court ou à long terme ?

    De quelle manière le Gouvernement peut-il inciter les citoyens à choisir des modèles à hydrogène ?

    Enfin, cette technologie n’est pas réservée qu’aux véhicules M1, la société belge Van Hool va construire 40 bus à hydrogène pour les Villes de Cologne et de Wuppertal.

    Dans le cadre du remplacement progressif du parc automobile du Groupe TEC, cette technologie est-elle prise en compte dans le cadre de futurs achats d’autobus ?
  • Réponse du 24/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le développement d’alternatives aux véhicules utilisant des combustibles fossiles classiques comme l’essence ou le diesel, reste une priorité dans le secteur du transport pour atteindre les objectifs en termes de lutte contre les changements climatiques et d’amélioration de la qualité de l’air de la Région.

    Parmi ces alternatives figurent, en bonne place et à côté des véhicules électriques et des véhicules alimentés avec du CNG ou du LNG, l’hydrogène dont le développement à maturité de la technologie demande un peu plus de temps.

    Les objectifs de développement des flottes et des stations d’ici 2030 font actuellement l’objet de discussions dans le cadre de la contribution wallonne au Plan national Energie-Climat dont un projet doit être transmis à la Commission européenne d’ici la fin de l’année.

    Toutefois, dans le cadre régional d’actions adopté par le Gouvernement wallon en décembre 2016 et conformément à la Directive 2014/94 sur le déploiement d’une infrastructure pour carburant alternatif, des objectifs en matière de verdissement des flottes ont été fixés. C’est ainsi que l’on vise d’ici 2020 l’installation de trente stations CNG et de deux stations pour l’hydrogène.

    Concernant la flotte de bus, des réflexions sont en cours à titre expérimental pour éventuellement utiliser de l’hydrogène produit localement pour l’exploitation de quelques bus à Charleroi et à Liège Airport.

    À ce jour, le remplacement des bus TEC par des véhicules propulsés à l’hydrogène n’est envisageable qu’à titre expérimental, car un seul constructeur européen est capable de remettre une offre et le coût est trois fois plus élevé que pour les bus actuels. Cette situation pourrait cependant bien sûr évoluer si le marché le permet.

    Enfin, la question de l’incitation des citoyens à choisir des véhicules à carburant alternatif, dont l’hydrogène, est également à mettre en lien avec la fiscalité automobile. Cette matière est toutefois du ressort du Ministre en charge du Budget et des Finances. Une réforme de la fiscalité est en effet un moyen d’orienter le choix du citoyen en faveur de véhicules plus respectueux de l’environnement.