Le baromètre sur l’image de l’agriculture

• Session : 2017-2018
• Année : 2018
• N° : 618 (2017-2018) 1

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• Question écrite du 09/07/2018

  • de DENIS Jean-Pierre
  • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
  La récente publication du baromètre sur l’image de l’agriculture nous éclaire sur la manière dont nos concitoyens veulent voir évoluer l’agriculture en Belgique et en Wallonie. Il est évidemment impossible ici d’analyser tous les éléments de cette étude, mais nous en retenons deux : la qualité et l’emploi.
  
  Sur la qualité, 78 % des Belges considèrent que les produits agricoles doivent être sains, mais doutent majoritairement (51 %) que notre agriculture fournisse ces produits dits « sains ». Parallèlement, les Belges pensent à 62 % qu’il faut utiliser moins de produits chimiques dans notre agriculture.
  
  En termes d’emploi, moins d’un quart des Wallons pensent que l’agriculture amènera plus d’emplois à l’avenir et reconnaissent majoritairement les difficultés à reprendre une exploitation pour les jeunes agriculteurs.
  
  Dans le même ordre d’idée, il est clairement mis en évidence l'intérêt décroissant des jeunes générations pour l’agriculture.
  
  Nous sommes donc face à deux défis majeurs. D’une part, il nous faut pousser plus loin une agriculture débarrassée de produits chimiques et produisant des produits sains et de qualité afin de rassurer nos concitoyens inquiets du contenu de leur assiette. D’autre part, nous devons nous attaquer aux problèmes de fond qui éloignent notre jeunesse de ce secteur vital pour l’avenir de notre Région.
  
  Comment Monsieur le Ministre analyse-t-il les résultats de ce baromètre ?
  
  À l’instar de ce qui se fait dans d’autres secteurs économiques, existe-t-il au sein de l’administration un système de veille technologique permettant d’anticiper les transformations futures du secteur ?

• Réponse du 13/07/2018

  • de COLLIN René
  Les résultats de cette étude sont porteurs de perspectives et s’ouvrent sur des réflexions enthousiasmantes. Certes, nous ne pouvons nier que l’agriculture vit des moments difficiles, mais le premier signe d’espoir, sinon même d’optimisme, n’est autre que l’empathie des citoyens à l’égard des agriculteurs. L’agriculteur est perçu comme courageux et accomplit un travail difficile, essentiel, malheureusement assez peu rentable. C’est la vision d’une majorité des personnes interrogées. Quant aux produits, il ressort de l’étude que c’est l’aspect lié au terroir qui a la cote, davantage que les labels. Le consommateur aime savoir que ce qu’il consomme a une origine locale. Il apprécie aussi la saisonnalité et le respect de l’environnement. L’honorable membre comprendra dès lors très bien l’importance pour moi d’aboutir rapidement sur la question de l’utilisation de la pastille « Agriculture locale ». Ma volonté est également de poursuivre le développement des réseaux de bistrots du terroir ou encore des magasins de produits locaux.
  
  Sur la base de ces évolutions, l'Agence a pu identifier des tendances structurelles lui permettant de déterminer une stratégie, des objectifs et des axes de communication adéquats pour de futures campagnes, en phase avec le secteur qu'elle promeut :
  - promouvoir les identités locales liées aux produits de notre région comme je le disais ;
  - amplifier l'impact de nos messages autour des vecteurs numériques et réseaux sociaux, et ce, de manière à toucher les publics, jeunes et moins jeunes, sensibles au développement durable et à la qualité de l'alimentation ;
  - augmenter ses présences sur le terrain aux côtés des producteurs ;
  - renforcer l'approche de marketing stratégique en faveur des secteurs les plus représentatifs du monde agricole, tels que celui de la viande bovine.
  
  L’APAQ-W est dès lors très active actuellement à la modernisation de ces moyens de communication.
  
  Enfin, l’administration assure une veille technologique et développe des outils à destination des professionnels, tels que le baromètre laitier ou le rapport économie agricole, afin de quantifier les évolutions du secteur agricole.