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La pénurie de chauffeurs de camion

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 525 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 10/07/2018
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    On apprend dans la presse que 8 000 chauffeurs de camion manquent actuellement en Belgique.
    Cette pénurie pèse sur la croissance belge.

    En effet, selon Transport en Logistiek Vlaanderen (TLV), ce manque de chauffeurs a un impact négatif sur la croissance économique.

    La Febiac et TLV essayent par conséquent de convaincre que le métier de chauffeur peut être attractif.

    Il s’agit en effet d’une profession intéressante, avec des salaires nets qui peuvent atteindre facilement plus de 2 000 euros par mois.
    Aussi, la dynamique du nombre d'emplois proposé va sans doute continuer, car à l'heure actuelle, un chauffeur sur trois a plus de 50 ans.

    Un budget pour encourager certaines catégories de demandeurs d’emploi à passer un permis poids lourd pourrait être débloqué. En effet, passer son permis poids lourd est coûteux et peut décourager certaines personnes à la recherche d’un emploi à se lancer dans la filière.

    Monsieur le Ministre peut-il envisager de débloquer un budget comme incitant à la formation ?

    Une campagne de promotion du métier de chauffeur de camion est-elle prévue pour pallier à cette pénurie ?
  • Réponse du 06/08/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    La problématique de la pénurie de chauffeurs poids lourds doit être prise dans sa globalité.

    L’attractivité du métier est sans doute un des éléments pouvant expliquer la pénurie, il doit cependant être relativisé. En effet, attirer des demandeurs d’emploi vers la formation de chauffeur ne semble pas poser de difficultés. En témoignent les listes d’attente pour ces formations, avec des délais d’entrée pouvant atteindre six mois.

    Un autre élément est le nombre insuffisant de formateurs disponibles. Des procédures de recrutement sont donc en cours au FOREm pour renforcer son pool de formateurs. Il n’en demeure pas moins compliqué de disposer d’un nombre suffisant de formateurs pour ces filières.

    Enfin, l’insertion durable dans le secteur semble aussi poser question. Ainsi, selon les données relatives aux demandeurs d’emploi formés au FOREm en 2015, il apparaît en décembre 2016 que seuls 50 % des stagiaires formés avec succès sont insérés dans le secteur.

    Face à ces constats, plusieurs pistes de travail sont exploitées :
    - une analyse approfondie de la réserve de main d’œuvre chauffeur poids lourds par le FOREm avec pistes d’actions pour renforcer leur insertion ;
    - l’incitant financier métiers en pénurie pourra être accordé aux demandeurs d’emploi qui réussissent leur formation de chauffeur ;
    - le PFI semble être la solution la plus appropriée pour le secteur : les stagiaires découvrent les conditions réelles de travail et sont formés au plus près de ces réalités. Ainsi, en 2018, ce ne sont pas moins de 28 stagiaires qui ont démarré un PFI comme chauffeur. La réforme du PFI passée en première lecture ce 12 juillet vise notamment à amplifier ce bilan positif.