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L'état écologique des eaux wallonnes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1504 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 16/07/2018
    • de LAMBELIN Anne
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    L’Agence européenne de l’environnement (AEE) vient de publier un rapport selon lequel seulement 40 % des lacs, rivières, estuaires et eaux côtières de l’Union européenne sont dans un « bon » ou « très bon » état écologique. Cela signifie que la majorité des « masses d’eaux européennes ne parviennent pas à atteindre l’objectif minimum de bon état fixé par l’Union européenne».

    Les mauvais élèves sont principalement la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne, et ce, en raison de la densité de la population et d’une agriculture plus intensive, dont la conséquence est la pollution de l’eau.

    Même si la qualité de l’eau s’améliore globalement, il reste donc beaucoup à faire.

    En réponse à la publication de ces constats, le bureau européen de l’environnement a pointé les principales causes de la mauvaise qualité, notamment l’expansion des barrages hydroélectriques, le détournement des rivières, la remise en état des terres et la contamination chimique issue du ruissellement des engrais.

    En Wallonie, 41 % de ces masses d’eau (146/354) sont en bon ou très bon état écologique, soit moins de la moitié. Le mauvais état résulte de pollutions par le nitrate et/ou les pesticides et par d’autres macropolluants.

    Dans ce cadre, la directive-cadre sur l’eau prévoit la mise en place de plans de gestion par districts hydrographiques avec, pour échéance, 2015, 2021 et 2027. Le premier cycle du plan n’a pas atteint ses objectifs, alors que le deuxième cycle prévoit, pour fin 2021, l’atteinte du bon ou très bon état pour 27 nouvelles masses d’eaux comparé à la première phase du plan. Monsieur le Ministre prépare actuellement la troisième phase.

    Comment accueille-t-il ce rapport de l’AEE ?

    Compte-t-il prendre en compte les recommandations des ONG comme le BEE dans la préparation de cette troisième phase ?

    Peut-il déjà nous faire un retour sur l’évolution de la deuxième phase du plan, et nous en résumer les mesures phares et concrètes ?
  • Réponse du 03/08/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Il est intéressant de prendre connaissance des rapports et avis qui émanent d’autres instances. Le rapport de l’Agence européenne de l’environnement (AAE), par exemple, contextualise la situation de la Belgique dans l’Union européenne en mettant en évidence sa forte densité de population. Par contre, en globalisant les données à l’ensemble du territoire belge, cette analyse ne reflète pas correctement le bon état des masses d’eau de surface de la Wallonie, ni l’impact des mesures prises en vue de diminuer les pressions.

    Certaines associations de protection de l’environnement, actives en Wallonie, sont associées à la réalisation du troisième plan dès les premières phases. Ainsi, Inter Environnement Wallonie, l’un des membres du Bureau européen de l’environnement (BEE), vient d’être sollicité pour la sélection des « Questions importantes » qui définissent les axes du troisième plan.

    Le Département de l’environnement et de l’eau de la DGO3 est chargé de la coordination de la Directive-cadre pour l’eau. Il assure le suivi d’une centaine de mesures dont un tiers sont pilotées par des acteurs externes à ce département. Ces mesures relèvent d’une dizaine de thèmes. Le registre global des mesures de chaque plan de gestion est accessible à tous les citoyens sur le site eau.wallonie.be, sous les rubriques « Plans de gestion » et « Plan du site ».

    Le calendrier du deuxième cycle de la Directive-cadre pour l’eau prévoit un rapportage en décembre 2018. Il est prématuré de dresser l’évolution des mesures. Toutefois, en ce qui concerne l’amélioration des masses d’eau, le dernier état dressé en 2017 sur base des données de 2016 montre que 160 masses d’eau (45 %) ont atteint le bon/très bon état, soit 15 masses d’eau supplémentaires par rapport aux 145 masses d’eau en bon/très bon état en 2013.