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Le marché des véhicules électriques en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1507 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 16/07/2018
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Une étude sur le marché des véhicules électriques et hybrides en Belgique vient nous dispenser quelques savants enseignements. On apprend ainsi que la Wallonie accuse un retard dans ce type de véhicule, alors qu’une demande est présente, notamment pour la catégorie des jeunes aux revenus médians. De surcroît, en plus d’afficher d’assez mauvais chiffre à l’heure actuelle, les projections pour 2025 ne sont pas non plus très encourageantes. Le plus faible taux de pénétration s’enregistre encore en Wallonie, s’accompagnant d’un taux d’utilisation d’à peine 21 % selon les projections, contre 55 % à Bruxelles et 65 % en Flandre. Si l’on regarde les cartes de plus près, on se rend compte que c’est en Hainaut que les chiffres sont et seront les plus bas, alors que son maillage urbain dense devrait à l’inverse favoriser l’achat des véhicules électriques ou hybrides par nos concitoyens.

    Devant ces constats, quelles leçons Monsieur le Ministre tire-t-il de notre politique actuelle en termes de véhicules électriques ?

    Quelles sont les mesures et les solutions qu’il mettra en place pour palier aux constats cinglants de cette étude pour notre Région ?

    L’étude l’explique, ce sont surtout les profils à hauts et moyens revenus qui sont friands des voitures électriques ou hybrides.

    Envisage-t-il des mesures spécifiques pour les revenus plus faibles afin de leur favoriser l’accès à cette technologie ?

    De manière plus globale, compte-t-il repenser la législation wallonne actuelle avec des mesures incitatives plus fortes poussant vers la diminution d’émissions de CO2 ?
  • Réponse du 08/08/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le développement d’alternatives aux véhicules utilisant des combustibles fossiles classiques comme l’essence ou le diesel reste une priorité dans le secteur du transport pour atteindre les objectifs en termes de lutte contre les changements climatiques et d’amélioration de la qualité de l’air de la Région.

    Parmi ces alternatives figurent, en bonne place, les véhicules électriques.

    À court terme, conformément au cadre régional d’actions adopté par le Gouvernement wallon en décembre 2016 et transposant la Directive 2014/94 sur le déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatif, on vise d’ici 2020 l’installation de 650 stations de recharges publiques pour une flotte de 9 605 véhicules.

    Toutefois, le Gouvernement wallon vient d’adopter ce 19 juillet un nouveau Plan wallon Énergie Climat 2030 qui servira de contribution à l’élaboration du Plan national Énergie Climat. Il y est ainsi prévu que les parcs de voitures full électriques, plug-in hybrides et à l’hydrogène, représentent respectivement 19 %, 5 % et 1 % de l’ensemble des véhicules en Wallonie en 2030.

    En termes d’infrastructures, il sera nécessaire d’assurer le déploiement d’ici 2030 de 6 900 points de rechargements publics. Au niveau des entreprises, 185 000 points de rechargement seront nécessaires (de plusieurs types : prises classiques et prises pour des recharges plus rapides).

    Le Plan régional Énergie-climat prévoit en outre que les ventes de véhicules électriques soient soutenues par des primes temporaires et avec une enveloppe limitée en veillant à l’articulation avec les taxes de mise en circulation et taxes de circulation.
    Il est également prévu de continuer à inciter les acteurs publics et privés à déployer des points de rechargement électrique sur tout le territoire via des appels à projets. Le mécanisme utilisé sera celui d’avances récupérables.

    Enfin, l’incitation des citoyens à choisir des véhicules à carburant alternatif dépend notamment de la fiscalité automobile.
    Bien que cette matière soit d’abord du ressort du Ministre en charge du Budget et des Finances, le Plan wallon Énergie climat prévoit ainsi qu’une modulation de la taxe de mise en circulation et de la taxe de circulation en fonction de l’efficience climatique et environnementale du véhicule et de sa masse soit mise en place.
    Une réforme de la fiscalité est, en effet, un moyen efficace pour orienter le choix du citoyen en faveur de véhicules plus respectueux de l’environnement.