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Les stations de rechargement pour les bus hybrides du Groupe TEC

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1511 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 16/07/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Le 24 avril dernier, j’interrogeais Monsieur le Ministre sur le bilan environnemental des bus hybrides.

    Actuellement, on ne peut pas affirmer que ce bilan est positif. Beaucoup de stations de rechargement ne sont pas encore en service, alors que c'est sur base de l'infrastructure complète que les calculs du gain environnemental ont été réalisés.

    Pire, à Namur, un groupe électrogène fonctionnant au mazout était (l'est-il encore à ce jour ?) utilisé pour recharger des bus hybrides en circulation.

    À Charleroi, deux des quatre stations de rechargement (Gosselies et Jumet) ne sont toujours pas installées, et celle de Châtelet était inaccessible en raison de travaux de voirie, ce qui expliquerait le bilan interpellant des bus hybrides. Selon la presse qui se réfère à une note interne du TEC Charleroi qui dispose de 55 bus hybrides en exploitation, les surconsommations de carburant ont dépassé de 25 % les prévisions au cours des cinq premiers mois. « Alors que le constructeur annonçait une norme de 25 litres aux 100 km, la flotte en a avalé en moyenne 31,2 avec des pics jusqu'à plus de 37 litres » (Le Soir, 10 juillet 2018, « Des bus hybrides trop gourmands », page 28), ajoutant que les dépenses en diesel ont été supérieures de 38 000 euros.

    Par conséquent, Monsieur le Ministre peut-il me faire part de l'état actuel de mise en service et d'exploitation de l'ensemble des stations de rechargement prévues pour les bus hybrides en Wallonie ?

    Quel est le nombre total de stations prévues et lesquelles sont aujourd'hui pleinement utilisées ?

    Quel est le calendrier de mise en service des autres stations ?
  • Réponse du 08/08/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les mesures d’économie observées sur la flotte des 55 bus hybrides du TEC Charleroi ne sont pas encore représentatives, car l’exploitation de ces bus est encore en phase transitoire, ainsi :
    - seuls deux terminus sur quatre planifiés à court terme (six à plus long terme) sont équipés d’un système de recharge rapide ;
    - les bus rechargeables ne sont pas encore tous affectés à des lignes équipées ;
    - une période d’un an après mise en service est prévue, pour permettre au constructeur de recueillir des données de terrain, en vue d’optimiser la gestion de l’énergie.

    Il est donc logique d’observer aujourd’hui une surconsommation et donc un surcoût par rapport au scénario optimal.
    À noter cependant que les bus hybrides, même en situation transitoire, consomment et donc polluent 30 % en moins que des bus diesel.

    En ce qui concerne l’électricité consommée par le Groupe TEC, elle est 100 % verte depuis plusieurs années.

    L’implantation des stations de recharge a été décidée après désignation du fournisseur des bus. L’étude d’aménagement des arrêts concernés peut alors débuter pour aboutir aux demandes de permis d’urbanisme puis aux marchés de travaux.
    L’obtention des accords des gestionnaires de voirie et les délais des permis sont des éléments difficilement maîtrisables qui expliquent le temps que prend l’installation des stations.

    À terme, neuf pantographes seront installés pour la région de Namur. Quatre sont déjà en exploitation (Jambes Amée, Erpent, Saint Marc & Belgrade), deux le seront en novembre (Salzinnes & Flawinne), deux sont en attente de permis d’urbanisme pour août/septembre (Jambes Petit-Ry & Beez), et l’acquisition des terrains est en cours pour le dernier (Beauvallon – Saint Servais).

    Six pantographes sont prévus pour la région de Charleroi. Deux sont déjà en exploitation (Charleroi Sud et Châtelet qui a été inaccessible ces dernières semaines en raison de travaux de voirie), deux le seront en septembre (Jumet) et novembre (Gosselies), et l’implantation des deux derniers (à Montignies-sur-Sambre et Montignies-le-Tilleul) est en cours de définition avec la Ville de Charleroi et le fonctionnaire délégué.