/

L’aide médicale urgente en Province de Luxembourg

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 478 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 17/07/2018
    • de ARENS Josy
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Des informations contradictoires circulent à propos de la réforme en cours de l’aide médicale urgente en Province due Luxembourg.

    Madame la Ministre a récemment rencontré la Ministre fédérale de la Santé et l’a interpellée au sujet de cette réforme et de son impact sur le fonctionnement de l’Aide médicale urgente en milieu rural.

    La Ministre fédérale de la Santé lui a-t-elle donné des garanties permettant d’établir que sa réforme sera aussi favorable aux milieux urbains qu’aux zones rurales  ?

    Je ne comprends pas l’intention de la Ministre fédérale qui souhaite d’une main réduire le temps d’intervention sur les lieux d’un accident et, en même temps, adapter « l’offre à la demande » en partant du principe que moins d’interventions sont nécessaires en zones rurales.

    Madame la Ministre a-t-elle pu avoir une explication à ce sujet ?

    Pense-t-elle cette vision justifiée par des statistiques officielles ?

    Si le nombre d’interventions est moindre en milieu rural qu’en milieu urbain, les distances à parcourir sont plus longues en milieu rural : cela ne justifie-t-il pas le maintien du nombre d’ambulances ?

    La Ministre De Block lui a-t-elle donné des garanties concernant le parc ambulancier actuel en Province de Luxembourg ?
    Si oui lesquelles ?
    Si non, doit-on craindre effectivement une réduction de ce parc ?

    Qu’a-t-elle demandé à Maggie De Block au cours de cette Conférence interministérielle concernant la réforme de l’aide médicale urgente ?
  • Réponse du 20/07/2018
    • de GREOLI Alda
    D’un point de vue strictement institutionnel, l’aide médicale urgente est une compétence exclusive du Fédéral. Toutefois, si nous sommes dans un régime d’exercice exclusif des compétences, l’exercice à un niveau de pouvoir peut avoir des répercussions sur un autre niveau de pouvoir.

    L’existence d’un système efficace d’aide médicale urgente est évidemment un élément important pour les habitants de notre région. Nous devons, dans ce cadre, être attentifs aux zones rurales. Je pense ici particulièrement à la Province de Luxembourg, mais aussi aux autres zones rurales comme la région de l’Entre Sambre et Meuse ou encore l’est du Brabant-Wallon et le nord de la Province de Liège.

    En tant que Ministre de la Santé, un de mes objectifs est le continuum de soins optimal entre le domicile, lieu de vie des gens et l'hôpital, en passant par tous les services et structures intermédiaires de santé.

    C’est donc dans ce cadre, ainsi que dans le cadre de la politique de la Wallonie à l’égard de la première ligne de soins et à l’égard des hôpitaux, ainsi qu’à l’articulation entre les deux, que j’ai interpellé la Ministre fédérale de la Santé publique lors de la dernière Conférence interministérielle santé publique du 2 juillet dernier.

    La Ministre fédérale, tout en rappelant sa compétence exclusive en matière d’aide médicale urgente (AMU), a signalé que la crainte d’un démembrement de cette aide dans les zones rurales relevait en fait de rumeurs.

    La Ministre fédérale de la Santé s’est voulue rassurante. Elle m’a informée des éléments suivants :
    - depuis le début de la législature, 12 millions d’euros supplémentaires ont été réservés sur base annuelle en vue de financer le secteur ;
    - le Fédéral compte intégrer un « service level agrement » dans le cadre de l’AMU pour s’assurer que, dans 90 % des cas, les premiers secours de l’AMU devront arriver sur place dans les 15 minutes suivant la demande. L’objectif est d’enregistrer les données de l’AMU pour identifier les zones qui posent problème ;
    - elle assure que le soutien nécessaire sera prévu dans les zones rurales, où les distances peuvent être plus longues, afin de ne pas pénaliser financièrement les services concernés ;
    - le financement des deux services d’hélicoptères médicalisés, notamment celui de Bra-sur-Lienne CHU de Liège sera maintenu. Le Fédéral analyse également les pistes pour l’utilisation d’hélicoptères dans le cadre de la réforme des soins non planifiables, justement sur la base des données transmises par les deux projets pilotes existants (notamment l’hélicoptère de Bra-sur-Lienne) ;
    - enfin, la Ministre fédérale concentrera son attention pour la seconde moitié de 2018 et pour 2019 sur la réforme des moyens terrestres de l’AMU.

    Voilà les principales informations dont je dispose au stade actuel. Je resterai bien entendu attentive à ce dossier, dans l’intérêt des habitants des zones rurales.