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La castration des porcelets sous anesthésie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 646 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 17/07/2018
    • de ARENS Josy
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Je ne vais pas revenir sur ma position concernant la castration des porcelets.

    Je sais que certains producteurs s’opposent à toute interdiction de cette opération. Pour atténuer la douleur des animaux concernés, les producteurs sont autorisés à leur injecter un analgésique. Ces producteurs injectent donc un produit sous forme de piqûre à l’animal pour lui éviter les douleurs postopératoires. Ces éleveurs sont prêts à injecter un anesthésiant avant l’opération.

    Malheureusement l’éleveur ne peut pas anesthésier un animal, car cet acte est considéré comme un acte vétérinaire qui dépend donc du Fédéral.

    Monsieur le Ministre est-il prêt à inscrire à une prochaine conférence interministérielle agriculture la demande de retrait de l’acte d’anesthésie avant la castration des porcelets de la liste des actes vétérinaires ? Ceci pour la période de transition avant l’interdiction totale de castrer des porcelets.
  • Réponse du 19/07/2018
    • de COLLIN René
    Le Collège des Producteurs a mis en place, à ma demande, un Groupe de Travail « Castration » rassemblant l’ensemble des forces actives du secteur et s’étant connecté aux réseaux européens sur le sujet, afin de canaliser les efforts pour des résultats rapides et de répondre à l’objectif de bien-être animal de l’arrêt de la castration. Dans ce cadre et en complément des initiatives liées à la sélection génétique et à l’alimentation, le secteur travaille actuellement, en concertation avec le groupe d’experts européen, sur la prise en charge de la douleur durant et après la castration avec l’analgésie et l’anesthésie locale.

    Dans ce cadre, il est important de prendre en compte la plus-value que représente l’expertise des vétérinaires aux côtés des éleveurs, car ils sont formés non seulement en termes de santé animale, mais aussi en termes de bien-être animal.

    Les missions des vétérinaires sont, par ailleurs, réglementées par l’État fédéral. La bonne utilisation des médicaments fait partie de ces missions. Dosage correct, problématique des résidus, gestion des risques pour l’animal, pour l’utilisateur et pour le consommateur, font partie des compétences des vétérinaires.

    Si la question de la prise en compte du bien-être du porcelet est au centre des préoccupations de l'honorable membre et de celles du consommateur, il me semblerait inopportun d’expliquer à ce dernier que nous envisageons de retirer l’acte d’anesthésie des prérogatives du vétérinaire pour le confier à l’éleveur. Il y a également lieu de répondre aux attentes croissantes de nos concitoyens, non seulement pour le bien-être animal, mais aussi du point de vue de la présence éventuelle de résidus de traitement, aussi bien pour les produits de protection de culture que pour les médicaments à usage vétérinaire et des conséquences potentielles de cette présence du point de vue de la santé publique.